De l’énergie … pour quoi
faire ?
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énergies Le débat national Réaction des
associations Nucléaire et emploi
Si l’alliance gouvernementale en place ne le remet pas en cause, l’Allemagne a prévu sa sortie effective du nucléaire pour 2030. Elle produit actuellement la moitié de son électricité à partir de charbon, alors sortir du nucléaire est-ce retourner au charbon ? Les énergies renouvelables sont-elles en mesure de remplacer à la fois l’énergie nucléaire et les ressources fossiles en déclin ? Toujours est-Il qu’il y soit aujourd’hui davantage question du développement des toits solaires thermiques ou photovoltaïques, de l’éolien, de cogénération … l’Allemagne notamment, mais le reste de l’Europe aussi, avancent vite quand nous piétinons en France où on nous promet pour après demain le miracle de l’hydrogène, la pile à combustible et la fusion nucléaire (uniquement celle d’Iter, la plus improbable, la toujours polluante radioactive, la plus chère aussi).
On peut regretter que l’Europe ne soit pas en mesure de respecter ses engagements envers le protocole de Kyoto en 2010, à cause de ses mauvais élèves, … dont la France, pays qui pense que la passéiste énergie de fission nucléaire serait le remède à l’effet de serre. La production d’énergie à partir de la biomasse est quant à elle à peine évoquée par nos stratèges, un élément révélateur en la matière est l’incompatibilité de la loi française avec la définition de la ressource biomasse établie au niveau européen.
Faut-il
le rappeler, les énergies renouvelables ne sont pas «la» solution, mais une
partie «des»
solutions. La cogénération, la géothermie, l’éolien, l’hydrolien, le solaire,
le stockage de l’énergie, peut être même d’autres formes d’énergie liées à la
matière, sont méprisés par les décideurs français obnubilés qu’ils sont par
leur saint neutron et ces choix sont avalisés par nombre de nos élus, aveugles
ou manipulés.
L’EPR et ITER sont des impasses. ITER (fusion magnétique) et
Mégajoules (Landes) absorbent la totalité des crédits de recherche, au dépends
des recherches en fusion inertielle très avancées aux US (Sandia) et même en
Russie. Cette voie prometteuse, 10 fois moins coûteuse et potentiellement moins
polluante qu’ITER, est développable rapidement à Grammat (Lot).
Tout
un programme d’enseignement à revoir dans les grandes écoles et écoles
d’ingénieurs, une réelle stratégie de rupture contre le poids des lobbies à
mettre en œuvre. En matière de politique énergétique, la seule voie rapide à
mettre en œuvre, c’est l’investissement dans les économies d’énergie, par
ailleurs non délocalisable et génératrice d’emplois. Les nouvelles technologies
basse consommation sont encore embryonnaires, mais vouées à un développement
rapide et durable, pouvons nous rater le train ?
Quelles
énergies pour les besoins énergétiques au niveau européen ?
La définition de la ressource n’est pertinente que dans la
perspective de son utilisation. Quels sont nos besoins énergétiques ? Et
quelles réponses peuvent apporter les énergies renouvelables ?
Besoins en énergie électrique - l’éolien fait l’objet des plus gros investissements actuellement, avec un objectif de 3.000 MW ; le photovoltaïque et la petite hydraulique sont développés dans une moindre mesure ; la pile à combustible compléterait le dispositif dans le futur. L’énergie des marées tente une percée en Irlande, en Grande Bretagne et au Portugal, la France continue de ne jurer que par le nucléaire et veut nous imposer l’EPR et ITER.
Besoins en chaleur - le principe de subsidiarité empêche Bruxelles de légiférer en la matière : comment justifier la régulation européenne d’un marché qui ne donne pas lieu à des échanges transeuropéens (intransportable économiquement sur de longues distances). Les politiques nationales tournées vers l’avenir soutiennent le solaire thermique pour la chaleur individuelle, et au niveau collectif ou industriel, essentiellement à partir de la biomasse, de la géothermie [en France les gisements géothermiques sont réel mais trop rarement exploités]. La cogénération devrait se développer. Et la France reste malgré tout inféodée au chauffage électrique.
Besoins en carburants - il semble aujourd’hui que la ressource renouvelable la plus appropriée soit la biomasse : le colza, la betterave, les graisses animales, ou la canne à sucre sont des exemples de ressources déjà exploitées industriellement pour la production d’agrocarburants dits de première génération, ils risquent d’être généralisés en France (SP95 vert à 10%) avant même qu’un bilan écologique et économique soit établi sérieusement. Et c’est précisément dans le domaine des transports que les émissions de CO2 croissent le plus vite (croissance des émissions de 39% entre 1980 et 1993, tandis que tous les autres postes d’émission de CO2 diminuent).
Rudolf DIESEL, inventeur du moteur à combustion interne, a conçu et vérifié le bon fonctionnement de son moteur avec de l'huile végétale en 1892, il y a plus d'un siècle. Ce n'est qu'ensuite que les moteurs Diesel ont été adaptés pour fonctionner avec des produits pétroliers, faisant fi de toute considération écologique car le coût du pétrole était alors dérisoire ...
Aujourd'hui, nous n'aurions plus le choix, mais …
se serait une fausse bonne idée
que de penser remplacer «tout le pétrole» par des agrocarburants, les
surfaces cultivables ne sont pas suffisantes, aussi ils ne seront jamais qu’un complément, modeste, et à
surveiller de près car la tentation
d’introduire des OGM pour justifier économiquement ce système est immense,
et c’est une culture intensive avec
intrants et pesticides (du pétrole ou équivalent) et d’un très mauvais
rendement en Europe : il faut une unité énergétique pour produire 1,2
unité agrocarburants.
Il existe de plus deux filières d’agrocarburants l’une Diesels avec les huiles et l’autre essence avec les bioéthanols … elles ne sont pas comparables économiquement. La seule vraie solution c’est bien de réduire drastiquement la consommation des moteurs et c’est possible techniquement et administrativement … On attend qui ? On attend quoi ???
On a encore mis la charrue avant les bœufs http://www.moratoire-agro-carburants.com/index.html
Si la réflexion européenne actuelle va dans le bon sens, les décideurs continuent
d’entretenir la confusion entre énergie et électricité, et à réduire les
énergies renouvelables aux simples éoliennes. Si bien que le discours dominant
se résume à faire semblant de promouvoir l’implantation rapide d’éoliennes dans
un marché dérégulé de l’électricité, tout en l’empêchant […]. Tout cela par
ignorance des alternatives et des enjeux, ou plus simplement par intérêt ?
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… le biogaz |
… et le gaz |
Débat sur l’énergie … mais … pas sur le
nucléaire.
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Après les débats sur l’EPR, sur un dossier déjà ficelé par
EDF et l’état, cette centrale de Flamanville nous est imposée, comme le
stockage profond des déchets nucléaires à Bures. Débats en cours sur les lignes
THT concernant l’EPR en région Eure – Cotentin, on fait semblant et on imposera
le moment venu … pas d’illusions. Les
pylônes 400.000 Volts, ça ne gène pas dans le paysage, les éoliennes gêneraient
elles sans doute à cause de leurs champs magnétiques négatifs ? L’irrationnel
n’est pas là où on l’attend le plus !
Un petit rappel cependant : le 1er EPR construit en Finlande par Areva prend du retard, les soudures de la cuve du réacteur (fabriqué non en France mais au Japon) posent problème, la dalle béton de support aussi … où est le problème … dans vos impôts bien sur, car ils ne vous l’on pas dit mais c’est l’Etat français, vous, via la Coface qui assurez financièrement l’opération.
Une
information complète sur le nucléaire en France, en Essonne et en Ile de France
Les Verts viennent de publier une nouvelle synthèse de 75
pages sur l’énergie intitulée “ Faire plus avec moins ”. Dans ce recueil,
les écologistes rappellent les quelques mots d’ordre de ceux qui souhaitent un
changement de cap de notre politique énergétique : maîtrise de la demande,
efficacité énergétique, énergies renouvelables. Des données viennent étayer les
démonstrations, notamment sur une sortie progressive du nucléaire et son impact
sur l’emploi.
Consulter
le site de
Un article intéressant à lire en ligne aussi : Alternatives-économiques
A voir aussi, la revue
« L’écologiste n°11 » Dossier
sur l’énergie. Solaire, biomasse, éolien… le scénario décroissance.
Dans la revue d’écologie politique EcoRev' des articles très intéressants :
Dossier : scénarios pour une France sans nucléaire. Nucléaire insoutenable.
Sortie du nucléaire : y'a du travail ! Le nucléaire dans le monde.
Nucléaire : l'exception française ? Choix énergétiques, choix de développement.
Les énergies renouvelables au service d'un développement local et durable.
Le nucléaire américain : une crise ancienne et durable.
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Association Global Chance 16 sep.
2003 : Communiqué n°1 sur les rapports du Comité des sages du débat national
sur les énergies.
En page 35 de leur rapport, Messieurs Castillon et Lesggy nous font part
d'une remarquable découverte qui devrait ébranler les bases de notre système
énergétique. Analysant la complémentarité
de l'énergie éolienne par rapport aux autres sources d'énergie et constatant
que l'instabilité des vents impose un complément d'énergie pour maintenir le
service d'électricité en toute occasion,
les deux auteurs déclarent en effet : « S'il en est ainsi, l'éolien perd sa
double étiquette d'énergie « propre » et « renouvelable ». Elle (cette énergie)
n'est plus vraiment propre puisque co-émettrice de gaz à effet de serre ; elle
n'est pas non plus renouvelable puisque co-consommatrice de combustibles fossiles,
en l'occurrence de gaz ». En étendant le remarquable raisonnement de ces deux «
sages », on peut également énoncer que l'éolien, comme d'ailleurs l'hydraulique
et tous les autres moyens de production d'électricité, est producteur de
déchets radioactifs puisque, dans l'état actuel du parc français de production
d'électricité (80% d'origine nucléaire), la production éolienne est
complémentaire de la production d'origine nucléaire : l'éolien est donc
co-émetteur de déchets nucléaires.
De la même façon, on démontre aisément que le nucléaire est fortement émetteur
de CO2 puisqu'il ne répond pas à lui tout seul aux besoins énergétiques
français. Chaque fois que le nucléaire est « défaillant » par rapport à une
demande d'énergie, soit pour la pointe, soit pour d'autres usages, il faut
avoir recours (majoritairement) au pétrole ou au gaz. C'est le cas par exemple
pour les transports. Le nucléaire est donc complémentaire de ces énergies et
par conséquent, selon le théorème de nos deux « sages », « co-émetteur » de gaz
carbonique et même d’origine fossile. Il perd ainsi l'une des rares vertus
qu'on lui attribuait.
Le même raisonnement nous conduit à conclure que le charbon est par contre
faiblement émetteur de CO2 dans la production d'électricité puisqu'il est
complémentaire du nucléaire, de l'hydraulique et … de l'éolien qui n'en
produisent pas, tout au moins jusqu'à la découverte de Castillon et Lesggy.
Edgard Morin troisième des « sages » a eu lui, la sagesse de se
désolidariser de ce rapport.
M.Lesggy, n’aurait jamais
du faire partie du comité des « sages » et regagner rapidement son
émission sur M6. Faire de la vulgarisation amusante sur une chaîne commerciale
de loisirs de masse ne donne pas forcement la qualité qu’on a bien voulu lui
prêter. Comment un
animateur de télé sponsorisé outrageusement par AREVA peut-il être nommé à ce
poste, on croit rêver.
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associations > Nucléaire et emploi
Mèze,
le 06 mars 2003 Lettre ouverte
d'Yves PIETRASANTA
à Madame
Nicole FONTAINE
Ministre
déléguée à l'Industrie
Ministère
de l'Economie
des
Finances et de l'Industrie
139,
rue de Bercy Télédoc 144
75572
PARIS CEDEX 12
Madame
la Ministre,
Je
tiens à vous faire part de mon profond désaccord quant à la tournure que prend
pour l'heure le Débat National sur les énergies. Je le fais publiquement
n'étant pas entendu - comme la plupart
d'ailleurs des participants - au niveau du Comité Consultatif que vous
avez mis en place- et ne souhaitant pas jouer un rôle de figurant ou de simple
caution dans une consultation qui est éminemment publique, politique et qui
doit conduire à déterminer les choix énergétiques de notre pays dans les années
à venir.
Vous
m'aviez assuré de votre volonté d'ouverture et de transparence, d'impartialité
aussi en sollicitant ma participation au titre de Député Européen VERT,
Vice-Président de la Commission Industrie, Commerce Extérieur, Recherche,
Energie au Parlement Européen.
Cependant,
si je ne mets pas celle-ci en doute, force m'est de constater qu'elle n'est pas
relayée auprès des instances que vous mettez en place. Celles-ci ne tiennent
pratiquement aucun compte des propositions qui leur sont faites par les membres
du Comité Consultatif du Débat national su les énergies.
Ce sont pour ces mêmes raisons que les
associations françaises de protection de l'Environnement ont tout simplement
décidé d'en "claquer la porte". Ceci est d'ailleurs grave car, me
semble t-il, vous ne pouvez plus prétendre, les ONG étant absentes, vous
appuyer sur la Société Civile pour apporter à ce débat l'équilibre et "la
pluralité des points de vue exprimés pendant cette période".
Moi-même,
ainsi que mes collaborateurs et divers autres membres du Comité consultatif,
avons tenté de convaincre vos représentants de l'importance :
De la
participation des citoyens non seulement pendant le "débat" mais
aussi en vue de sa préparation et de son suivi,
Des
enjeux sociaux, humains et environnementaux d'une politique énergétique
réellement soutenable,
De
l'ouverture des marchés de l'énergie et dès lors de la dimension
internationale, en particulier européenne, des questions énergétiques,
Du
déroulé des différentes rencontres ainsi que du traitement équilibré des
différents sujets,
De la
transparence indispensable d'un tel processus,
Il est
évident qu'aucun des points ci-dessus n'ont été
traités jusqu'à présent avec sérieux, professionnalisme et surtout,
impartialité ce qui conduit inévitablement à douter quant aux raisons
fondamentales pour lesquelles vous nous avez demandé, à moi-même et à d'autres
représentants de siéger au sein de ce Comité consultatif.
Lorsque
j'ai posé la question de la participation citoyenne ; comment le point de vue
du citoyen français sera t'il pris en compte dans les conclusions du débat qui
doit conduire d'ici la fin de l'année à la proposition d'une loi cadre sur
l'énergie ? Le Président du Comité m'a répondu qu'il n'y avait pas de réponse
pour l'instant à cette question.
Ainsi,
nous voyons se mettre en place un ensemble de conférences animées par des
spécialistes présentant les exposés essentiellement techniques. Je ne pense pas
que l'infrastructure du débat doive être centrée sur ce type de questions que
toute personne intéressée peut trouver dans divers séminaires ou documents mais
bien sur les éléments économiques, sociaux et environnementaux, c'est à dire
sur les critères de Développement Durable propres à lui permettre de préciser
son choix.
De plus
on perçoit trop la pression ambiante du
"système nucléaire" dont il est patent que notre pays est le
plus éminent soutien. Or l'on sait bien que malgré les compétences et les
investissements énormes que nous avons dans ce domaine, malgré que le nucléaire
ne produise pas de CO2 on
ne peut dire que sa mise en oeuvre dans son écobilan global, ne participe pas à
l'effet de serre ; sans compter évidemment les risques de prolifération
et les nuisances irréversibles qui sont apportées par les déchets et que l'on
ne voit pas la possibilité de résoudre sauf à les léguer aux générations
futures pendant les prochains millénaires.
De la
lecture du programme définitif de la première rencontre du 18 mars 2003 à La
Villette "Quels nouveaux défis pour la politique énergétique" je
constate qu'il n'y aura ni intervenant représentant le mouvement environnemental ni
climatologue autour de la première table ronde de l'après-midi du 18
mars pourtant intitulée "Pourquoi doit-on changer notre mode de
consommation et de production ?". Ce déséquilibre flagrant parmi les
intervenants a été clairement dénoncé par plusieurs parties au cours de la
dernière réunion du Comité consultatif mais, force est de constater, sans
résultat.
En ce
qui concerne la dimension européenne, en invitant Madame le Commissaire DE
PALACIO comme seule intervenante des institutions européennes lors de cette
première rencontre, vous semblez oublier que la Commission Européenne n'est pas
la seule représentative de l'ensemble de ces institutions. Et je m'en étonne
car vous étiez encore récemment notre Présidente au Parlement Européen. C'est
au titre de cette assemblée représentante des citoyens que vous me proposez
d'intervenir seulement comme "intervenant en réponse" répondant en
quelques mots si l'on me pose une question, alors que d'autres auront eu tout
le loisir d'exposer leur point de vue auparavant. Curieuse façon d'organiser ce
"débat"! Comment voulez-vous que celui-ci n'apparaisse pas comme
biaisé alors que Mme DE PALACIO est bien connue comme fervent soutien du
nucléaire.
La
France ne devrait-elle pas intégrer la dynamique européenne avec plus
d'impartialité quant on sait que l'Allemagne, la Belgique, l'Italie,
s'éloignent du nucléaire, tandis qu'en ce qui concerne les énergies
renouvelables nous sommes plus qu'à la traîne, avec pour l'éolien par exemple
150 mégawats installés en France et 12.000 en Allemagne ! Va t'on s'enfermer
dans une nouvelle génération de réacteurs nucléaires quand, un à un, les autres
états s'en exonèrent ?
Vous
comprendrez qu'à ce titre il est au moins indispensable que les différents
points de vue puissent au moins équitablement s'exprimer ce qui n'est vraiment
pas le cas !
Le
processus, tel qu'il se met actuellement en place, me paraît donc opaque et peu
crédible. Si l'on ne veut pas qu'il organise un "faux débat"
patronné par les pouvoirs publics,
destiné à conduire à des conclusions déjà "ficelés par avance" - comme c'est encore souvent le cas pour les
enquêtes publiques - il est urgent d'adopter un management différent et
impartial qui soit au moins à l'écoute des propositions que font les
participants que vous avez vous-même choisis. Je fais part de mes réflexions
également aux trois "sages" que vous avez sollicités et que je
connais pour leur compétence. Je souhaite que cette réorientation soit la plus
rapide possible et, en attendant je me réserve le doit de devenir observateur,
ne pouvant être acteur, quitte à me retirer si des réponses et de profonds
changements n'intervenaient pas.
Je vous
prie de croire, Madame la Ministre, à l'expression de ma considération
distinguée.
Y.
PIETRASANTA. Député Européen
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Nucléaire
et emploi
Objet :
contenu du site Internet du Débat national sur les énergies
Messieurs
les membres du Comité des Sages,
( … ) Nous jugeons indispensable de
saisir dès aujourd'hui votre Comité sur le contenu du site Internet officiel du
débat http://www.debat-energie.gouv.fr/.
Ce
contenu manque selon nous gravement aux pré-requis du débat ; nous y avons en
effet répertorié un grand nombre de formulations partiales, de données
inexactes et d'omissions non justifiables, tendant toutes à favoriser
exclusivement et abusivement une forme d'énergie (en l'occurrence l'énergie
électronucléaire).
Vous
trouverez en annexe à cette lettre un relevé motivé de ces observations.
Dans
ces conditions, nous vous serions gré de bien vouloir, au titre de votre
compétence :
demander
au Ministère de l'industrie de vous communiquer la procédure d'élaboration et
de validation du contenu de ce site (et notamment les attributions des
rédacteurs et la méthode pour assurer la pluralité et l'équilibre de
l'information fournie) ;
exiger
des gestionnaires du site qu'ils revoient en profondeur ce contenu, afin de
pallier le problème soulevé et de proposer au public une information plus
équilibrée et complète.
Nous
vous remercions d'avance de bien vouloir prendre cette demande en
considération. Elle revêt une importance extrême à nos yeux, considérant
l'indispensable impartialité que l'on est en droit d'attendre d'un tel site
officiel.
Nous
vous prions d'agréer, Messieurs, l'expression de nos plus cordiales
salutations.
Gérard
BOTELLA, Président des Amis de la Terre - France
Pierre
DELACROIX, Pilote du Réseau Energie de France Nature Environnement
Marina
FAETANINI, chargée de programme «changement climatique» du WWF France
Hélène
GASSIN, responsable « énergie » de Greenpeace - France
Stephen
KERCKHOVE, coordinateur des campagnes d'Agir Pour l'Environnement
Philippe
QUIRION, Président du Réseau Action Climat France.
Site
Internet du Débat national sur l'énergie : Interactif ou radioactif ?!?
En
réaction à l'orientation idéologique du site officiel du Débat national sur les
énergies, Agir pour l'Environnement vient de mettre en ligne une réplique du
site officiel plus équilibrée et objective
Vous
pouvez visiter ce contre site à l'adresse suivante : http://www.globenet.org/ape
Peut-on réellement débattre de l’énergie en
France ???
Hélas, NON … nos craintes se sont avérées fondées !
Des décisions importantes en matière de nucléaire ont été
prises … avant le débat (lire : En attendant le débat...), les
associations ont du claquer la porte du comité consultatif du débat officiel
(ce comité était sensé préparer les différentes journées de débat et s'assurer
de leur qualité). Nos efforts pour améliorer le contenu de ces débats ayant été
vains, il était impossible de cautionner le processus.
L’arrêté d’autorisation de construction de l’EPR a été pris 10 jours avant les présidentielles de 2007 et n’est pas remis en cause avant le « Grenelle de l’environnement », NON en France, on ne peut pas discuter du nucléaire, c’est impossible, c’est un casus belli.
Le débat
Energie n'a guère mobilisé les Français, pour cause…
Le gouvernement
a prôné pendant le débat un développement vigoureux des énergies renouvelables
en France. La ministre déléguée à l'industrie Nicole Fontaine s'est même
prononcée le 15 mai 2005 pour une "amélioration des systèmes d'aides"
de l'Etat. Mais le principal outil du soutien public aux énergies
renouvelables, l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie) a vu son budget réduit de presque un tiers après les derniers
arbitrages. L'enveloppe des subventions en faveur de ces énergies (solaire,
éolien, biomasse) a régressé de 85 millions d'euros en 2002 à 45 millions
d'euros en 2005.
Comment réussir à réconcilier marxistes, keynésiens et
néoclassiques ? En démontrant qu’une sortie du nucléaire couplée à un
développement des énergies renouvelables et des transports en commun aurait un
effet positif sur la création et la qualité des emplois en France. L’auteur de
cet article, Philippe Quirion, est chercheur au Centre international de recherche
sur l’environnement et le développement (CIRED) et président du Réseau Action
Climat France.
Lire l’article paru dans la revue * EcoRev’
n°10 d’automne 2002
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Crée
le : 10/12/2003 mis à jour le : 15/01/2010