Guerre totale, radiologique, chimique et électromagnétique

 

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Le nucléaire civil n’est qu’une retombée du secteur militaire, et ses déchets sont maintenant recyclables vers le militaire sous formes de projectiles hautement perforants. Utilisés sur tous les théâtres d’opération de l’Irak à l’Ex Yougoslavie, de l’Afghanistan à la Somalie, pas un arpent de terre qui ne soit pas contaminé.   

 

Un contaminant sournois : l’uranium appauvri.  "Sous forme d’aérosols, l’UA contaminera en permanence de vastes régions et détruira doucement le futur génétique des populations vivant dans ces régions." (Leuren Moret, experte internationale des radiations, juillet 2004)

Utilisé dans le Golfe dès 1991 (ainsi qu’en Europe : Ex-Yougoslavie), de 800 tonnes en 91 à des milliers de tonnes depuis 2003.

L’uranium dit «appauvri», un déchet de l’industrie nucléaire dont l’activité s’accroît au fil du temps, par formation rapide de sous-produits à vie courte lors de sa désintégration, et de son mélange avec des sous-produits issus du processus de retraitement (plutonium et uranium 236). Ainsi, son activité est quatre mille fois supérieure au seuil réglementaire imposant l’application des règles de radioprotection. De plus, en tant que métaux lourds (comme le plomb), ils sont aussi hautement chimiotoxiques. Rapport IRSN 2006.

Les armes à l’UA provoquent encore plus de dégâts que les bombes nucléaires utilisées sur le Japon. Les micro-particules d’oxyde d’uranium, à 90% insolubles, vaporisées lors de l’impact des munitions sur leur cible et propagées par les vents et la pluie sur des centaines de kilomètres, ont contaminé les sols, les deux grands fleuves du pays, le Tigre et l’Euphrate, les nappes phréatiques, la végétation, les animaux et toute la chaîne alimentaire, les dommages causés à l’environnement deviennent rapidement irréversibles.

 

La contamination interne peut survenir de trois manières : l’inhalation (la plus dangereuse), l’ingestion de boissons et d’aliments contaminés, et les lésions cutanées. La chimiotoxicité concerne en premier lieu le rein, et la radiotoxicité les poumons. Plus de 75% des microparticules, se regroupent en amas dans les alvéoles pulmonaires d’où elles irradient pendant des années. L’UA attaque aussi le cerveau, les organes reproducteurs, la thyroïde, les muscles, les ganglions lymphatiques et le système neurologique. Sa dangerosité dépend de sa nature physique et chimique, de l’intensité et de la durée d’exposition, et des sujets contaminés. Ainsi, les enfants représentent la population la plus vulnérable, parce qu’ils concentrent la radioactivité trois ou quatre fois plus que les adultes. Des symptômes analogues à ceux du SIDA, une forte proportion d’infections, d’herpès et de zonas, des dysfonctionnements rénaux, des leucémies, des avortements spontanés et des malformations congénitales. La leucémie est provoquée par l’irradiation des cellules souches du sang par les particules alpha fixées sur la moelle osseuse et certains tissus lymphatiques.

Chaque nouvelle guerre permet une amplification des tests précédents. Alors que les charges contenues dans obus antichars utilisés en 1991 ne dépassaient pas 5 kg, celles des bombes téléguidées déversées sur Irak depuis son invasion en 2003 s’élèvent à plusieurs centaines.

 

Des malformations congénitales monstrueuses et une atteinte au génome

 

La fixation de l‘UA sur le placenta des femmes enceintes provoque d’horribles malformations congénitales jamais rencontrées ou extrêmement rares. Ainsi, de nombreux enfants naissent hydrocéphales ou sans tête, sans membres, avec des organes manquants (sans yeux, sans nez, sans oreilles, sans cerveau, sans anus...), aveugles, avec de graves anomalies du cœur ou des poumons, ou avec des organes à l’extérieur du corps (cerveau, intestins, estomac...). Chez les bébés irakiens nés en 2002, l’incidence d’anophtalmie (absence d’yeux) a été 250.000 fois plus grande que l’occurrence moyenne. En outre, les anomalies génétiques s’aggravant généralement d’une génération à l’autre, il faudra plusieurs décennies avant de pouvoir mesurer l’atteinte du génome.

 

Les Irakiens condamnés à vivre durant toute leur vie dans une déchetterie radioactive

 

Dans un rapport inédit, l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait prévu un excès d’un demi-million de morts en Irak à la suite de l’agression de 1991. Avant 2003, certaines régions du sud de l’Irak (dont certaines zones horticoles et de cultures irriguées, rares dans ce pays aride) connaissaient déjà une augmentation de 700% des taux de cancers, de 400% du taux de malformations congénitales, et de 350% par an de cas de leucémies, de déficiences immunitaires, de cataractes et de dysfonctionnements rénaux. Pour chaque cas de cancer des tissus comme la leucémie, cinq cas de cancer solide devraient apparaître dans les dix à trente prochaines années

 

L’ensemble du pays a été touché, en particulier les villes les plus peuplées comme Bagdad, où l’on a relevé des taux de radioactivité jusqu’à deux mille fois supérieurs à la normale en 2003. La quantité de radioactivité relâchée sur l’Irak correspondrait à plus de deux cent cinquante mille fois celle d’Hiroshima (Nichols, 2004). Dans les centres des pays occidentaux, les expériences doivent avoir lieu en milieu confiné, et toute dispersion d’UA dans l’environnement est illicite en Europe. Pourquoi l’uranium « appauvri » devient-il un produit banal lorsqu’il est déversé par centaines de tonnes sur les pays agressés ?

Des milliers de ces projectiles sont disséminés sur les zones bombardées. De nombreux enfants irakiens qui jouent avec les projectiles argentés ou leurs débris radioactifs restés sur le terrain meurent de leucémie, dont la période de latence n’est que de quelques années. Pour le PR Major Doug Rokke, ancien chef du Projet pour l’uranium appauvri au Pentagone, « L’Irak est une déchetterie toxique. »

 

Des tests sur l’Irak de toute les nouvelles armes du lobby militaro-industriel US

 

D’autres nouvelles armes auraient été testées en Irak, dont « Moab », la bombe la plus puissante du monde (huit tonnes), une des plus meurtrières, elle produit un mini-champignon semblable à celui des bombes nucléaires. Les « mini-nukes » (puissance de plusieurs fois Hiroshima quand même) La bombe « E » (électromagnétique) qui détruit tous les moyens de communications, pouvant être utilisée comme un gigantesque four à micro-ondes sur une grande surface.

En outre, des versions « améliorées » de bombes de bombes au napalm (MK77), au plasma (à effet de souffle), au phosphore blanc, à fragmentation (pouvant contenir de l’UA) auraient été testées secrètement (seule l’utilisation de bombes MK77 a été reconnue par les officiels US). Tous les types de munitions de la panoplie des armes américaines sont équipés d’UA aujourd’hui, des simples balles aux bombes « intelligentes » guidées par satellites, en passant par les obus, les missiles, et les ogives des bombes dites « bunker busters » (destinées à détruire les bunkers souterrains).

 

L’OMS complice une fois de plus de « crimes contre l’humanité »

 

Ce « crime contre l’humanité » se poursuit avec la complicité des organisations des Nations Unies, grâce notamment à l’Accord que l’OMS a été contrainte de signer en 1959 avec l’AIEA, qui lui interdit de traiter des questions de radiation et de santé publique sans l’aval de cette agence des Nations Unies au service du lobby nucléaire. Un rapport explosif de l’OMS réalisé par trois experts des radiations de très haut niveau sur les conséquences sanitaires de l’uranium appauvri sur les populations irakiennes est bloqué depuis 2001. Le Dr. Keith Baverstock, son principal auteur, principal expert de l’OMS sur les radiations pendant onze ans, dénonce cette censure, en expliquant que sa publication aurait au moins permis de limiter l’utilisation de l’UA depuis 2003, et d’obliger les agresseurs de nettoyer les régions contaminées. L’étude, dont le contenu a été finalement révélé par le Sunday Herald, met en évidence les effets carcinogène, tératogène et mutagène de l’UA.

 

Intensifier la campagne d’information internationale pour obtenir l’interdiction totale de ces armes illégales selon le droit international

 

Les gouvernements coupables de ces atrocités maintiennent une chape de plomb sur l’utilisation de leurs armes de destruction massive et ses conséquences, ce qui leur permet de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination des sites bombardés, mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage d’un nouveau type d’armes nucléaires, resté tabou jusqu’à la « Guerre du Golfe ».

Selon le droit international, ces armes sont illégales parce qu’elles infligent des souffrances inutiles, qu’elles sont non discriminantes, causent des atteintes graves et durables à l’environnement et demeurent meurtrières bien après la fin des conflits. Leur utilisation a été condamnée par une résolution des Nations Unies de 1996 et un moratoire sur leur utilisation a été voté en janvier 2001 par le Parlement européen « en appel du principe de précaution ».

Aux côtés de nombreuses personnalités de renommée internationale, comme Rosalie Bertell, épidémiologiste et Ramsey Clark, ancien secrétaire d’état américain à la Justice et avocat international, et de très nombreuses associations à travers le monde, comme en France la CRIIRAD, il est urgent de participer à la campagne en vue de l’interdiction totale de ces armes de destruction massive, du classement de l’uranium appauvri comme « substance radioactive dangereuse », du nettoyage des zones contaminées et de la délivrance de soins médicaux appropriés à tous ceux qui ont été exposés.

 

Principales Sources : http://www.stopusa.be/  http://www.electroniciraq.net/  http://www.infowars.com/  http://www.umrc.net/ , http://www.stopnato.org.uk/  http://www.mindfully.org/  http://www.globalresearch.ca/  http://www.dissidentvoice.org/  http://www.vfp92.org/du.html  http://www.medact.org/  http://www.traprockpeace.org/  http://www.criirad.org/  http://www.iacenter.org/  http://www.uraniumweaponsconference.de/  http://www.grip.org/  http://www.contratom.ch/  http://www.ccnr.org/uranium  http://www.helencaldicott.com/  http://www.onlinejournal.com/  http://www.benjaminforiraq.org/  http://www.michelcollon.info/

 

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Créé le   07/03/2006       mis à jour   25/05/2007