Les énergies hydrauliques

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 L’hydraulique, deuxième source d’énergie électrique en France.

 

L’énergie hydraulique constitue la seconde source de production d’électricité en France. Elle représente près de 15% de la production totale, avec une capacité de 70 TWh en année moyenne, la production réelle variant selon les aléas de l’hydraulicité. 

La puissance installée est de 25 GW soit 22 % de l’ensemble des centrales, elle est utilisée de façon intermittente compte tenu de la possibilité de stocker l’eau dans des réservoirs et de faire démarrer très rapidement les moyens de production. L’hydroélectricité joue un rôle particulièrement important pour assurer l’équilibre saisonnier et instantané de la production et de la consommation d’électricité.

Des sites comme celui de Grand-Maison permettent aussi d'"optimiser" financièrement le parc de barrages : ils produisent de l'électricité à un coût pratiquement nul aux heures de très forte consommation (où le courant est cher) et ils remplissent leurs réservoirs par pompage la nuit quand l'électricité est bon marché.

 

Les sites propices aux grands aménagements ont été pratiquement tous exploités ; par contre, la petite hydraulique (puissance inférieure à 8 MW, actuellement environ 1.700 mini centrales hydrauliques, dont la production oscille autour de 7,5 TWh par an) conserve un potentiel de croissance. Des actions d’incitation ont été mises en place pour faciliter le développement de cette source d’énergie renouvelable.

Elles concernent notamment les modalités contractuelles et le tarif d’achat par EDF de l’énergie produite par les producteurs hydrauliciens. Un modèle de contrat d’achat a été approuvé le 1er avril 1999 pour les livraisons effectuées en basse tension. Pour les livraisons effectuées en moyenne tension, le contrat type avait été approuvé le 9 octobre 1997.

Quelques données sur tous les grands barrages français    .http://www.barrages-cfbr.org/Info/documentation/listebar/listebar.gif

Restent des problèmes de taille. D'abord, certaines concessions accordées par les collectivités locales à EDF arrivent à échéance, alors que le groupe public n'a plus aujourd'hui la priorité depuis la fin du monopole. Autre question, l'usage de l'eau, dont a besoin EDF pour alimenter ses usines hydroélectriques et refroidir ses centrales nucléaires. Le groupe d'électricité doit partager la ressource avec les compagnies des eaux, les agriculteurs ou les promoteurs d'activités touristiques. Un partage qui devient problématique avec des périodes de sécheresse qui se succèdent à un rythme de plus en plus rapide.

 

 

 

 Près de la moitié des barrages hydrauliques d'EDF serait vétuste

 

 

En France, près de la moitié des barrages hydrauliques d'EDF présenterait des signes inquiétants de vétusté, certains étant un réel danger pour leur environnement. C’est la conclusion inquiétante d'un rapport (confidentiel) établi en août 2006 par la division production et ingénierie hydraulique (DPIH) d’EDF, à la suite d'un grave incident survenu le 29 janvier 2006 sur le barrage de la Tuillières, en Dordogne, où la rupture d'une vanne a entraîné le déversement subit de 5 millions de mètres cubes d'eau, la Direction production et ingénierie hydraulique (DPIH) d'EDF a inspecté les 450 barrages déployés en France (essentiellement dans les Alpes et le Centre).

 

Sur quatre cent cinquante barrages, deux cents sont jugés vétustes et une centaine peuvent être considérés comme dangereux, avec des risques d'affaissements de terrain, de destructions de routes et d'inondations de villages. Les problèmes sont essentiellement concentrés dans les Alpes, mais les barrages du Massif central et des Pyrénées sont également concernés. L'entretien de ces usines - notamment les petites - n'a pas toujours été suffisant. Si aucuns problèmes graves susceptibles d'entraîner des ruptures n'ont été décelés sur le génie civil, un rapport interne a révélé que des nombreux équipements (vannes, conduites forcées...) étaient parfois gravement défectueux

EDF confirme ce rapport confidentiel et met en place un programme de réhabilitation, [baptisé "Super Hydrau", consacrant 500 millions d'euros sur la période 2007-2011). Des ouvrages conçus pour une durée de vie qui dépasse le siècle, alors que "l'âge moyen des centrales hydroélectriques d'EDF n'est que de 50 ans", mais toutefois les "installations sont davantage sollicitées que par le passé, en particulier pour faire face aux pics de consommation".

100 millions d’€ par an pour l’entretien, une poussière en regard des bénéfices. Sitôt EDF privatisée et comme par enchantement des profits record en 2006, avec un bénéfice net de 5,6 milliards d'euros, en hausse de 73,5 %, pour un chiffre d'affaires de 58,9 milliards (+15,4 %).

EDF, la liste région par région des 200 barrages à risques

Dans son numéro de mars, Capital publie une révélation, sous le titre : "Alerte, des fissures menacent les barrages d'EDF !"      Rapport confidentiel EDF

Notice explicative :
La copie du rapport reproduit en PDF comporte quelques surcharges effectuées au stabilo, qui gênent parfois la lisibilité. C'est surtout le cas des titres des colonnes. Pour faciliter la compréhension des remarques établies par les auteurs du rapport, nous précisons que vous pouvez lire, de gauche à droite :

- 2e colonne : le nom du barrage,
- 3e colonne : la partie du barrage examinée,
- 5e colonne : le degré de risque, classé selon une échelle de A- (risque faible) à A + (risque élevé),
- 6e colonne : le diagnostic résumé sur l'état du barrage,
- 8e colonne : la recommandation de travaux à effectuer.

 

 

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Crée le : 15/11/2006         mise à jour le : 06/02/2011