Organismes Génétiquement Modifiés 

 ou …  l’Opinion  Généralement  Manipulée ?

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19 Mai 2008 : La loi à l'étude organise la contamination des cultures de qualité et du conventionnel. Elle confond le "sans OGM" avec la tolérance du seuil d'étiquetage. La responsabilité des pollutions est limitée à la parcelle et aux seuls agriculteurs. Enfin, elle fait fi des dangers avérés par la haute autorité ...

Malgré tous ces avatars et la défaite de François Fillon à l'assemblée, il persiste en mettant en place une commission parlementaire mixte dès le lendemain qui décide de représenter le même texte dans un délai très court, ce mardi 20 mai. Manifestez vous auprès des responsables, signez la pétition : http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre_rapide.php?id=274

 

14 Mai 2008 : Le 6 mai, l’UMP refuse un vote solennel (et pour cause, quelques députés UMP allaient voter contre) qui aurait permis de voir clairement qui est l’affidé du lobby et qui est pour raison garder, mais au moins c’est clair pour le parti de Sarkozy, entre le discours du Grenelle et le poids des lobbies y pas photo. Le 13 mai, une motion de procédure PC – Verts soutenue par André Chassagne fait capoter le vote à une voix près.

Ne doutons pas que le lobby aura à cœur de faire voter rapidement cette loi inique rejetée par 85 % des consommateurs, mais ces consommateurs étaient aussi électeurs ne l’oublions pas, et qui a de la merde dans les yeux finit par en avoir dans la bouche. Le fauchage des champs OGM est devenu un délit, qu’importe : on peut toujours y relâcher des cochons sauvages.      

 

17 Avril 2008 : Une armée de lâches (c’est ce terme qu’a employé à juste titre Nathalie Kosciusko Morizet secrétaire d’état à l’écologie avant de subir l’agressivité macho de son groupe et du gouvernement) a voté la loi sur les OGM cette semaine baissant sa culotte devant les appétits des grandes firmes (qu’elles soient françaises, américaines ou autres) contre l’intérêt général. La cohabitation n’est pas possible avec les OGM, elle est incontrôlable, et les représentants de la faction néolibérale viennent de sacrifier l’avenir de toutes les cultures en permettant la pollution génétique globale, criminalisant les opposants, c’est plus qu’une lâcheté, c’est un crime contre l’intelligence.  

 

Ce projet de loi est un mauvais projet, il est trompeur et dangereux sur des questions essentielles et détourne, par exemple, le problème des distances et des seuils de la responsabilité au profit des industries semencières. C’est un texte visant à légaliser une technique encore mal maîtrisée, aux conséquences incertaines et totalement inconnues, quelle était l'urgence sociale et agricole ???  D’autant que la Fédération française des sociétés d'assurances (FFFSA) a envoyé un courrier officiel au gouvernement expliquant que ses adhérents ne pourront pas supporter un tel risque économique. Un produit d'assurance est établi d'abord sur la fréquence du risque et l'ampleur des conséquences financières. Il n’existe pas aujourd'hui de modèle économique qui puisse permettre de prendre en charge un tel risque dans le bilan des compagnies d’assurances … donc le risque n’est pas assurable, mais qui paiera ??? Il y a toujours un contribuable qui paye !!!

 

Le 20 septembre 2007 M. Borloo déclarait au journal Le Monde : « Sur les OGM tout le monde est d'accord : on ne peut pas contrôler la dissémination ». La question des distances, abordée dans l'article 3 de la loi, devient de facto absurde.

II n'y a pas, aux dires des ministres eux-mêmes, de distance garantissant une étanchéité totale des cultures tout simplement parce que, on ne peut pas encadrer le vent, ni maîtriser la trajectoire des abeilles ou le vol des oiseaux.
Ce problème montre bien les complications que posent les OGM, non seulement aux agriculteurs mais aussi aux apiculteurs et à toute notre société. La majorité des espèces cultivées en France dépendent partiellement ou totalement de l'abeille pour leur pollinisation, et donc pour leur production : tournesol, colza, plantes potagères ou fruits dépendent des abeilles (même si
aujourd'hui se pose le problème, encore inexpliqué scientifiquement, de leur mortalité
).

 

Un député UMP dénonce les «pressions» des lobbies. François Grosdidier ferraille contre le lobby pro-OGM à l'Assemblée. Il détaille les raisons de son combat qui l'amène à s'opposer à des parlementaires de son parti : Propos recueillis par Samuel Laurent  08/04/2008   http://www.lefigaro.fr/politique/2008/04/08/01002-20080408ARTFIG00446-ogm-un-depute-ump-denonce-les-pressions-des-lobbies.php  

mercredi 2 avril 2008  http://www.liberation.fr/interactif/chats_home/chats/chat_actu/318980.FR.php

C’est au Sénat, qui sur représente le monde rural, que le lobby pro-OGM est le plus actif, revenant sur le petit amendement  252 arraché à l’assemblée nationale avec une faible majorité.

 

Mme Kosciusko-Morizet dénonce un "concours de lâcheté" dans la majorité   09.04.08  http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/04/09/ogm-mme-kosciusko-morizet-denonce-un-concours-de-lachete-dans-la-majorite_1032500_3244.html

 

« Imagine » : telle est la devise de Monsanto. Entreprise chimique à l’origine (on lui doit le Pyralène, l’agent orange, des pesticides …), la multinationale a fait à la fin des années 1980 un choix stratégique capital. Elle a bâti un empire de la biotechnologie, plus spécifiquement dans le secteur agricole, pour devenir en quelques années l’entreprise phare des OGM. Ses produits et ses méthodes sont aujourd’hui dénoncés, tout comme les dysfonctionnements de la haute administration américaine.  L’empoisonnement selon Monsanto (PDF - 38.4 ko)  par Matthieu Calame  15 04 2008

http://www.laviedesidees.fr/L-empoisonnement-selon-Monsanto.html

 

A lire et à voir : de Marie-Monique Robin, Le Monde selon Monsanto. De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, Arte éditions / La Découverte, 2008, 370 p., 20 euros.

 

Magazine 90 minutes sur Canal+, qui en dit long sur les OGM http://video.google.fr/videoplay?docid=-899

 

Quelques faits et dates

 

05 septembre 2007 : GreenPeace met en évidence que le décret de mars «qui ne prévoyait que la déclaration des plantations» n’est même pas respecté, était-ce encore trop demander ???

 

19 mars 2007 : alors que le gouvernement Villepin se prépare à faire ses cartons, pas de débat, on solde tout par des décrets et pas dans le sens du principe de précaution bien sur. Avec un retard de quatre ans sur le calendrier de transposition de la directive 2001/18, la France se démarque à nouveau du reste de l'Europe en laissant libre la dissémination d'OGM dans l'environnement, permettant de fait aux promoteurs des OGM de les imposer sans base légale, sans aucun véritable contrôle ni aucune réelle transparence, c’est inacceptable. Les faucheurs volontaires continuent eux de fréquenter les palais dits de «justice», à quand le renversement des rôles pour mise en danger d’autrui ?

 

Il devient délicat pour les journalistes de couvrir l’information sur les OGM, après FR3 Centre c’est au tour de journalistes de la presse écrite de subir des pressions venues d’en haut : suite à un nouveau fauchage surprise d'une parcelle de maïs transgénique à Ouzouer-sous-Bellegarde, le 17 juin 2006 deux journalistes du quotidien local La République du Centre et une de France 3 ont été entendus par la gendarmerie de Montargis et priés de livrer leurs sources et leurs images.

 

20 juin 2006 : Le Gouvernement UMP vient, pour la 3ème fois, de reporter l'examen en première lecture du projet de loi sur les OGM.

 

28 novembre 2005, Vienne annonce une conférence de l'UE sur les OGM après le moratoire suisse.

L'Autriche, "confortée" par une décision référendaire suisse d'interdire pendant cinq ans les OGM dans l'agriculture, a annoncé lundi qu'elle organiserait en avril une conférence de l'Union européenne (UE) sur le sujet. "Les 4 et 5 avril 2006 se tiendra à Vienne la 1ère conférence européenne sur les OGM, à laquelle des scientifiques et des organisations non gouvernementales seront invités à prendre part aux côtés des ministres de l'Agriculture", a déclaré le ministre autrichien de l'Agriculture, Josef Pröll (conservateur), dont le pays prendra la présidence de l'UE le 1er janvier 2006 en remplacement de Tony Blair (libéral-socialiste).

 

Pendant ce temps la répression s’abat en France, Monsanto saisit un compte de la Confédération Paysanne. Sarko, Monsanto même combat, c’est le principe de répression qui prévaut en faisant saisir sur un des comptes bancaires de la Confédération paysanne 18.000 Euros sur les 196.000 Euros dont elle lui a signifié le recouvrement depuis le 15 novembre dernier pour la destruction de maïs OGM en 1998 à Monbéqui.
Ne laissons pas Monsanto étrangler financièrement une des principales organisations opposante aux OGM et montrons notre solidarité militante en envoyant notre soutien : par courrier  à : Amis de la Confédération paysanne, 104, Rue Robespierre, 93170 BAGNOLET
par virement : Compte des Amis de la Confédération paysanne:
Crédit Mutuel,  8, rue St-Antoine, 75004 PARIS
Banque         guichet            n° compte             clef rib
10278           06041           00020002140              59
     Mention : Solidarité Monsanto

 

L’EUROPE des OGM

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L’Union européenne dispose d’un arsenal réglementaire (entré en vigueur le 15 avril 2004) pour encadrer la mise sur le marché des OGM : directive 2001/18, règlement 1829/2003, règlement 1830/2003 et directive 90/219/CEE sont les principaux textes.

 

C’est dans ce cadre, qui prévoit notamment la traçabilité et l’étiquetage des produits (mention OGM obligatoire si un produit alimentaire contient plus de 0,9 % d’OGM), qu’a été approuvée la mise sur le marché de 18 OGM (essentiellement maïs, colza, soja et chicorée) pour la culture, ou pour la transformation, ou comme aliments pour animaux, ou comme denrée alimentaire.

 

Mais les candidats OGM se pressent à la porte : plus d’une vingtaine de demandes doivent être examinées. Elles vont l’être et vont être autorisées, sous réserve d’une évaluation des risques par « l’Autorité européenne de sécurité des aliments » (AESA) qui est loin d’avoir toujours le même avis que des agences de contrôle ou de sécurité alimentaire des Etats membres. Mais sans aborder la question de la validité scientifique des tests menés, examinons la validité des procédures européennes qui mènent actuellement à autoriser, dossier après dossier, de nouveaux OGM, alors qu’une majorité simple d’Etats membres est CONTRE ces autorisations – pour ne pas parler de la société civile qui y est massivement opposée à 75%.

 

Comment en arrive t-on à une telle aberration ? Tout simplement parce que la Commission présente des propositions d’autorisation qui, toutes, ne recueillent pas de majorité QUALIFIEE (c’est à dire à trois niveaux : un seuil de voix pondéré au Conseil + un nombre de voix déterminé évoluant en fonction des adhésions, mais supérieur à 62 % de la totalité de la population européenne, + la majorité des Etats de l’UE).

 

Dans ce cas s’applique la procédure dite de « comitologie » (c’est à dire que la Commission consulte des comités compétents composés de représentants des Etats membres avant d’adopter des mesures d’exécution) : cela signifie que, en fin de compte, la Commission délivre toute seule ces autorisations, certes dans le respect des règles européennes fixées notamment par le Traité de Nice, mais dans le déni du principe de précaution et des demandes de l’immense majorité de la société civile !

Cela signifie que la Commission, toute seule, s’emploie à faire lever les « mesures de sauvegarde » qui ont pu être prises par certains Etats pour limiter ou interdire certains OGM sur leur territoire.

 

Voilà donc comment vont être autorisés le Colza GT 73 ou le Maïs 1507  (sans trop gêner d’ailleurs les autorités françaises qui a priori n’y sont pas hostiles).

 

Il faut dénoncer ce système de fonctionnement, qui ne peut d’ailleurs que nuire à la perception qu’a le public des institutions européennes à la veille du référendum sur la Constitution. Il faut rappeler aussi en faveur de la Constitution qu’elle prévoit un système de majorité qualifiée amélioré par rapport au Traité de Nice : au lieu du système à triple niveau, la majorité qualifiée devra être double, à la fois en voix par rapport à la population globale de l’UE (65 %), et en nombre d’Etats votants (55 %).

 

 

Le 25 avril 2004, le Conseil des Ministres de l'Agriculture à Luxembourg ne veux pas bloquer l'autorisation d'importation du maïs doux génétiquement modifié Bt 11 de la multinationale suisse Syngenta, pour la consommation humaine faute de majorité qualifiée, et c'est la Commission européenne qui doit maintenant prendre la décision finale. Si la Commission autorise le Bt 11, il sera le premier aliment OGM autorisé depuis le moratoire de 1999. Les ministres, 15 et pas encore 25, [ certainement pas des représentants du peuple consommateur, alors de qui ??? ] sont des incapables qui s’en remettent à des fonctionnaires, bravo la démocratie.

Le maïs transgénique Monsanto MON 863, a reçu le 19 avril 2004 un avis favorable de mise sur le marché du comité scientifique européen.  Or la CGB a, au contraire, émis le 28 octobre 2003 un avis défavorable, et a été très troublée par les malformations observées sur un échantillon de rats nourris au maïs MON 863. Les experts allemands ont tout de suite émis des réserves sur le MON 863, au motif qu'il intègre un gène de résistance à un antibiotique. Nul n'en aurait jamais rien su si une association, le Comité de recherches et d'information sur le génie génétique (Crii-Gen), présidée par l'avocate Corinne Lepage, n'avait forcé la porte de la CGB en obtenant, grâce à la commission d'accès aux documents administratifs (CADA), ces procès-verbaux.

Si l'avis est public, les procès-verbaux de réunion de ce comité scientifique, l'EFSA (European Food Safety Authority), sont confidentiels. Comme le sont les débats des comités des pays membres, y compris ceux de la commission du génie biomoléculaire (CGB) française. C’est ce qu’on appelle …  de la transparence.

 

Les OGM sont nuisibles ou économiquement inutiles.

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Nov. 2003   Le gouvernement de Tony Blair, malgré une forte opposition avait autorisé des tests en pleins champs.

L'objectif de ces tests, présentés comme les plus importants jamais menés dans le monde, était d'évaluer l'impact des OGM sur la faune et la flore, et de valider la technique … hélas, pour eux …

Des cultures transgéniques de maïs, de colza et de betterave à sucre ont été réalisées au côté de cultures traditionnelles équivalentes. Les graines transgéniques avaient été modifiées afin de tolérer les herbicides.

Selon le rapport, les cultures transgéniques de betterave et de colza causent plus de dommages à la nature que leurs équivalents non OGM. Les organismes en question, en bouleversant l'équilibre naturel de la parcelle, mettent notamment en danger certaines espèces animales comme les abeilles ou les papillons. Selon le docteur Les Firbank, responsable de l'étude, la poursuite des tests aurait conduit à une dégradation des graines, importantes sources de nourriture pour les oiseaux.

 

Le maïs transgénique serait, lui, moins nocif pour l'environnement que son équivalent non modifié. La présence de mauvaises herbes, à la base de l'alimentation de certains insectes et oiseaux, y serait notamment accrue. Notamment parce que l'herbicide associé est plus efficace que l'atrazine qui a été utilisée dans 75 % des essais de cultures traditionnelles. Résultat positif, mais entaché d'un défaut propre à lui ôter tout intérêt puisque l'atrazine sera bientôt interdite dans l'Union européenne, donc sans intérêt économique, sauf pour les fournisseurs de graines bien sur.

Une étude publiée le 10 octobre par Science a montré une contamination au colza transgénique le long de 316 km de rivières et canaux de la campagne anglaise. Avec des taux allant de 0,01% à 2% des plans ... Et deux rapports du ministère britannique de l'Agriculture soulignaient cette semaine que du pollen de colza transgénique avait contaminé des cultures ordinaires à 25 km de distance; et pour enfoncer le clou, les impuretés du sol engendrées par une seule saison de colza transgénique peuvent rester jusqu'à seize ans dans le sol.

 

Culture d’OGM en plein champ - Contre la levée du moratoire

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Le vote du Parlement Européen intervenu en juillet 2003 sur la traçabilité et l’étiquetage des OGM complète la législation européenne dans ce domaine et ouvre la porte à la levée du moratoire de fait qui existe depuis 1999 sur les cultures d’OGM en plein champ. Cette législation ambiguë explique le vote des députés européens Verts : les Français se sont abstenus tandis que le reste du groupe a voté pour. En effet,

-    cette législation est effectivement la plus stricte au monde, le seuil de présence fortuite d’OGM autorisée dans les aliments non-OGM étant de 0,9 % pour les OGM autorisés dans l’union et de 0,5 % pour les autres (ceci suppose que les gènes transférés soient détectables à coup sûr, donc que les formules des gènes transférés, amorces génétiques incluses, soient rendues publiques … mais avec des sociétés peu enclines à la transparence ???)

-    mais elle acte de fait que la contamination sera irréversible puisqu’elle fixe un seuil de contamination qu’elle considère comme acceptable et, surtout, elle ne met pas en œuvre une responsabilité environnementale à travers le principe pollueur-payeur (aujourd’hui, un agriculteur biologique, dont la récolte est contaminée par des OGM, ne peut se faire dédommager par celui qui l’a contaminé).

 

Sous la pression des Etats-Unis qui veulent absolument exporter leurs OGM dans le Monde entier et qui ont déposé plainte contre l’Europe à l’OMC, il existe maintenant un risque réel que le Conseil des Ministres lève le moratoire de fait.

 

Or, la Commission elle-même reconnaît qu’il sera difficile, voire impossible, d’assurer la cohabitation dans les champs des OGM et de l’agriculture conventionnelle, qu’elle soit classique, paysanne ou biologique. Elle laisse aux Etats et aux agriculteurs le soin d’assurer cette cohabitation sans préciser qui doit en payer le coût. L’agriculture biologique est particulièrement menacée dans son existence car elle n’admet pas du tout d’OGM. Ceci est d’autant plus scandaleux que les consommateurs sont majoritairement contre des OGM dans leurs assiettes et dans les champs et très demandeurs de produits biologiques.

 

Les Verts, demandent :

 

Ø       Au Conseil des ministres, et tout particulièrement à la France, de ne pas lever le moratoire sur la culture de plein champ des OGM tant que les divers problèmes (contamination génétique, coexistence des cultures OGM et non-OGM, responsabilité environnementale et financière des pollueurs, formule des gènes transférés rendue publique) ne sont pas réglés ;

Ø       Aux élus locaux des diverses collectivités territoriales (communes, intercommunalités, départements, régions, parlementaires) de déclarer leurs territoires en zones hors OGM par des délibérations, quelles que soient les réactions des préfets, en s’appuyant sur la mise en place du protocole de Carthagène – depuis le 11 septembre 2003 – et sur la décision de la Cour de justice des communautés européennes sur la demande autrichienne d’une zone non-OGM ; et d’aider au développement de l’agriculture biologique, la demande s’adresse tout particulièrement aux élus Verts ;

Ø       À la Ministre de la recherche de lancer des études approfondies sur les flux de pollen et la pollution génétique pour évaluer les risques à moyen et long terme de l’introduction des OGM, en commençant par recenser l’intégralité des études existant à ce jour.

 

Paris le 13 septembre 2003

OGM et Académie des Sciences

 

Lettre ouverte de Jean Pierre Berlan, directeur de recherches à l’INRA à l’Académie de sciences,

suite à la déclaration de 64 d’entre eux, s’exprimant au nom de l’Académie,

en faveur des expérimentations d’OGM en plein champs.  Lire la lettre

OGM : quels sont les enjeux ?

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Par Aurélien Bernier, Dominique Mourlane, Jean-Pierre Berlan (groupe Ogm-Attac)

 

Les OGM  (Organismes Génétiquement Modifiés) sont doublement révolutionnaires. D’une part ce sont des chimères génétiques, et d’autre part ces chimères sont brevetées. Une chimère est un organisme vivant  constitué à partir de cellules d’espèces différentes.  Ici, il s’agit, non des cellules mais des gènes provenant d’espèces, d’ordre, de règnes différents   (bactéries, virus, plantes, insectes, poisson, mammifères), bref d’un organisme vivant quelconque pour les introduire dans un autre organisme vivant.

 

Cette opération fait du nouvel organisme une chimère génétique et cette chimère fait l’objet d’un brevet. Le risque le plus évident, et médiatisé, est alimentaire (malbouffe) et par conséquent aussi, un problème majeur de santé. Ce risque est réel comme l’ont montré A. Pusztai et W. Schubbert. Cependant certains scientifiques, dont les académiciens français, le nient encore. La vérité est que c’est essentiellement l’incertitude qui règne et pour longtemps.

 

En effet, nous sommes dans une situation où les techniques ont une avance de plusieurs décennies sur les connaissances scientifiques, situation certes fréquente, sinon quasi-constante en biologie, mais introduisant une situation d’irréversibilité puisque les constructions génétiques larguées ainsi dans l’agriculture et dans les aliments ne pourront être rappelées .

 

L’aspect environnemental est évident.

Comme on ne peut pas arrêter le vent, les abeilles, le pollen, les OGM contamineront les cultures normales (dont biologiques, AOC, …). L’agriculture transgénique est hégémonique car elle éliminera les autres formes d’agriculture.

 

L’aspect économique est tout aussi clair.

La technicisation des filières accélère la concentration (et même la mondialisation) de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Qu’en est-il de la liberté des peuples si, un jour, un cartel d’une demi-douzaine d’entreprises contrôlent la chaîne alimentaire mondiale ? Est-ce bien prudent de confier l’agriculture, l’alimentation, et finalement le vivant lui-même à un cartel de fabricants d’agrotoxiques - pesticides, insecticides, herbicides, fongicides - s’autoproclamant industriels des  “ sciences de la vie ” ?

 

L’aspect juridique est plus simple encore.

La directive européenne 98/44 permet des brevets sur des organismes, gènes, parties du corps humain, … N’est-ce pas abaisser les êtres vivants au niveau de marchandises ; un sommet de la chosification des êtres vivant ? N’est-ce pas, plus prosaïquement accomplir le rêve séculaire des sélectionneurs, interdire légalement aux plantes et aux animaux de se reproduire et de se multiplier dans le champ du paysan ? N’est-ce pas faire de la reproduction des plantes et des animaux le privilège du cartel des agrotoxiques ? N’est-ce pas ouvrir la voie à une société de délation comme le montre si bien l’exemple de Monsanto aux États-Unis et au Canada ?

 

L’association OGM Dangers et la revue L’Écologiste organise un colloque scientifique à Paris sur les multiples enjeux des OGM les 20 et 21 juin 2003. Elle y invite notamment un ancien secrétaire de la section agronomie de l’Académie des Sciences des EUA (!) qui prouve que les OGM augmentent bien la pollution et que toutes les promesses des OGM peuvent déjà être tenues avec des méthodes agro-écologique intelligentes. Il est opposé aux thèses des académiciens français pro-OGM … Comme quoi la “ vérité scientifique ” n’est pas ce qu’assènent nos potentats locaux des sciences. Quelle confiance (foi ?) accorder à “ la Science ” si les académiciens sous influence nous bernent ?

 

D’autres intervenants du colloque parleront de nombreux enjeux, en allant jusqu’à questionner la place de la science et de la technique dans notre monde. Ainsi, des chercheurs en biotechnologie (dont un Nobel) travaillent à “ fabriquer la vie à partir de rien ”. N’est-ce pas se prendre pour des dieux ?

 

N’assiste-t-on pas à la mise en place de la religion de la science dont les académiciens et les prix Nobel seraient les grands prêtres ? Les OGM sont décidément multiformes !

 

* OGM dangers 24, rue du Cotentin, 75015 Paris 01.43.27.49.86    http://www.ogmdangers.org/

à lire dans la revue  L’ECOLOGISTE N°10    VOL 4 – N°2  Juin 2003

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OGM, DE LA CONTESTATION AUX ALTERNATIVES

Colloque des 20 et 21 juin 2003 sur les OGM : programme

Qu’est-ce qu’un 0CM? Hervé Le Meur

0GM qui, où, pourquoi ? Christophe Noisette

Asilomar la science aux scientifiques Hervé Kempf

 

LES ALTERNATIVES AU SUD

Quelle recherche agronomique pour nourrir le Sud ? Marc Dufumier

 

LES ALTERNATIVES AU NORD

Comment désherber sans 0CM ~ Claude Bourguignon

Quelles semences pour demain? Véronique Chable

Le geste auguste du semeur Raoul Jacquin

Pour des semences libres ! Ariette Harrouch

Comment généraliser l’agriculture biologique? Claude Aubert

 

LES RISQUES DES OGM

Risques sanitaires de l’alimentation transgénique Arpad Pusztai

Comment les 0CM sont-ils évalués officiellement ? Gilles-Eric Séralini

La thérapie génique : un bluff? Jacques Testart

Des 0CM thérapeutiques aux armes bactériologiques Mae Wan Ho

0CM et pesticides Charles Benbrook

 

ENJEUX DE SOCIETE

Les 0GM et l’Europe Paul Lannoye

Brevets sur le vivant Hervé Le Meur

0GM: manipulations en tous genres Jean-Pierre Berlan

Le déferlement des techniques Michel Tibon Cornillot

L’extension du domaine de la machine Alain Gras

Main basse sur l’identité Danièle Epstein

 

LE COMBAT CONTRE LES OGM
Les campagnes contre les 0CM
La véridique histoire de Percy Schmeiser ou le principe Pollué Payeur Corinne Smith

Interview de Percy Schmeiser Teddy Goldsmith

0GM hors de Belgique S. Denys et B. Hennot

 

 

Informations diverses

 

  La fin de la faim dans INFOGM n°43  sur le site  http://www.infogm.org/ 

 

 

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Créé le 07/12/2003                 mis à jour   19/05/2008