Organismes Génétiquement
Modifiés
ou …
l’Opinion Généralement Manipulée ?
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et dates Nuisibles et économiquement inutiles OGM et Académie des sciences Quels enjeux
19 Mai 2008 : La loi à l'étude organise la contamination des
cultures de qualité et du conventionnel. Elle confond le "sans OGM"
avec la tolérance du seuil d'étiquetage. La responsabilité des pollutions est
limitée à la parcelle et aux seuls agriculteurs. Enfin, elle fait fi des
dangers avérés par la haute autorité ...
Malgré tous ces
avatars et la défaite de François Fillon à l'assemblée, il persiste en mettant
en place une commission parlementaire mixte dès le lendemain qui décide de
représenter le même texte dans un délai très court, ce mardi 20 mai. Manifestez vous auprès des responsables, signez la
pétition : http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre_rapide.php?id=274
14 Mai 2008 : Le 6 mai, l’UMP refuse un vote solennel (et pour cause, quelques députés UMP allaient voter contre) qui aurait permis de voir clairement qui est l’affidé du lobby et qui est pour raison garder, mais au moins c’est clair pour le parti de Sarkozy, entre le discours du Grenelle et le poids des lobbies y pas photo. Le 13 mai, une motion de procédure PC – Verts soutenue par André Chassagne fait capoter le vote à une voix près.
Ne doutons pas que le lobby aura à cœur de faire voter
rapidement cette loi inique rejetée par 85 % des consommateurs, mais ces
consommateurs étaient aussi électeurs ne l’oublions pas, et qui a de la merde
dans les yeux finit par en avoir dans
17 Avril 2008 : Une armée de lâches (c’est ce terme qu’a employé à juste titre Nathalie Kosciusko Morizet secrétaire d’état à l’écologie avant de subir l’agressivité macho de son groupe et du gouvernement) a voté la loi sur les OGM cette semaine baissant sa culotte devant les appétits des grandes firmes (qu’elles soient françaises, américaines ou autres) contre l’intérêt général. La cohabitation n’est pas possible avec les OGM, elle est incontrôlable, et les représentants de la faction néolibérale viennent de sacrifier l’avenir de toutes les cultures en permettant la pollution génétique globale, criminalisant les opposants, c’est plus qu’une lâcheté, c’est un crime contre l’intelligence.
Ce projet de loi est un mauvais projet, il est trompeur et dangereux sur des questions essentielles et détourne, par exemple, le problème des distances et des seuils de la responsabilité au profit des industries semencières. C’est un texte visant à légaliser une technique encore mal maîtrisée, aux conséquences incertaines et totalement inconnues, quelle était l'urgence sociale et agricole ??? D’autant que la Fédération française des sociétés d'assurances (FFFSA) a envoyé un courrier officiel au gouvernement expliquant que ses adhérents ne pourront pas supporter un tel risque économique. Un produit d'assurance est établi d'abord sur la fréquence du risque et l'ampleur des conséquences financières. Il n’existe pas aujourd'hui de modèle économique qui puisse permettre de prendre en charge un tel risque dans le bilan des compagnies d’assurances … donc le risque n’est pas assurable, mais qui paiera ??? Il y a toujours un contribuable qui paye !!!
Le 20 septembre
II n'y a pas, aux dires des ministres eux-mêmes, de distance
garantissant une étanchéité totale des cultures tout simplement parce que, on
ne peut pas encadrer le vent, ni maîtriser la trajectoire des abeilles ou le
vol des oiseaux.
Ce problème montre bien les complications que posent les OGM, non seulement aux
agriculteurs mais aussi aux apiculteurs et à toute notre société. La majorité
des espèces cultivées en France dépendent partiellement ou totalement de
l'abeille pour leur pollinisation, et donc pour leur production : tournesol,
colza, plantes potagères ou fruits dépendent des abeilles (même si
aujourd'hui se pose le problème, encore inexpliqué scientifiquement, de leur
mortalité).
Un député UMP dénonce les «pressions» des lobbies. François Grosdidier ferraille contre le lobby pro-OGM à l'Assemblée. Il détaille les raisons de son combat qui l'amène à s'opposer à des parlementaires de son parti : Propos recueillis par Samuel Laurent 08/04/2008 http://www.lefigaro.fr/politique/2008/04/08/01002-20080408ARTFIG00446-ogm-un-depute-ump-denonce-les-pressions-des-lobbies.php
mercredi 2 avril 2008 http://www.liberation.fr/interactif/chats_home/chats/chat_actu/318980.FR.php
C’est au Sénat, qui sur représente le monde rural, que le
lobby pro-OGM est le plus actif, revenant sur le petit amendement 252 arraché à l’assemblée nationale avec une
faible majorité.
Mme Kosciusko-Morizet
dénonce un "concours de lâcheté" dans la majorité 09.04.08 http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/04/09/ogm-mme-kosciusko-morizet-denonce-un-concours-de-lachete-dans-la-majorite_1032500_3244.html
« Imagine » : telle est la devise de
Monsanto. Entreprise chimique à l’origine (on lui doit le Pyralène, l’agent
orange, des pesticides …), la multinationale a fait à la fin des années 1980 un
choix stratégique capital. Elle a bâti un empire de la biotechnologie, plus
spécifiquement dans le secteur agricole, pour devenir en quelques années
l’entreprise phare des OGM. Ses produits et ses méthodes sont aujourd’hui
dénoncés, tout comme les dysfonctionnements de la haute administration
américaine. L’empoisonnement
selon Monsanto (PDF - 38.4 ko) par
Matthieu Calame 15 04 2008
http://www.laviedesidees.fr/L-empoisonnement-selon-Monsanto.html
A lire et à voir : de Marie-Monique Robin, Le Monde selon Monsanto. De la dioxine
aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, Arte éditions / La
Découverte, 2008, 370 p., 20 euros.
Magazine 90 minutes
sur Canal+, qui en dit long sur les OGM http://video.google.fr/videoplay?docid=-899
05 septembre 2007 : GreenPeace met en évidence que le décret de mars «qui ne prévoyait que la déclaration des plantations» n’est même pas respecté, était-ce encore trop demander ???
19 mars 2007 : alors que le gouvernement Villepin se prépare à faire ses cartons, pas de débat, on solde tout par des décrets et pas dans le sens du principe de précaution bien sur. Avec un retard de quatre ans sur le calendrier de transposition de la directive 2001/18, la France se démarque à nouveau du reste de l'Europe en laissant libre la dissémination d'OGM dans l'environnement, permettant de fait aux promoteurs des OGM de les imposer sans base légale, sans aucun véritable contrôle ni aucune réelle transparence, c’est inacceptable. Les faucheurs volontaires continuent eux de fréquenter les palais dits de «justice», à quand le renversement des rôles pour mise en danger d’autrui ?
Il devient délicat pour les journalistes de couvrir l’information sur les OGM, après FR3 Centre c’est au tour de journalistes de la presse écrite de subir des pressions venues d’en haut : suite à un nouveau fauchage surprise d'une parcelle de maïs transgénique à Ouzouer-sous-Bellegarde, le 17 juin 2006 deux journalistes du quotidien local La République du Centre et une de France 3 ont été entendus par la gendarmerie de Montargis et priés de livrer leurs sources et leurs images.
20 juin 2006 : Le Gouvernement UMP vient, pour la 3ème
fois, de reporter l'examen en première lecture du projet de loi sur les OGM.
28 novembre 2005, Vienne annonce une conférence de l'UE
sur les OGM après le moratoire suisse.
L'Autriche, "confortée" par une décision référendaire suisse d'interdire pendant cinq ans les OGM dans l'agriculture, a annoncé lundi qu'elle organiserait en avril une conférence de l'Union européenne (UE) sur le sujet. "Les 4 et 5 avril 2006 se tiendra à Vienne la 1ère conférence européenne sur les OGM, à laquelle des scientifiques et des organisations non gouvernementales seront invités à prendre part aux côtés des ministres de l'Agriculture", a déclaré le ministre autrichien de l'Agriculture, Josef Pröll (conservateur), dont le pays prendra la présidence de l'UE le 1er janvier 2006 en remplacement de Tony Blair (libéral-socialiste).
Pendant ce temps la
répression s’abat en France, Monsanto saisit un compte de
Ne laissons pas Monsanto étrangler financièrement une des principales
organisations opposante aux OGM et montrons notre solidarité militante en
envoyant notre soutien : par courrier à : Amis de la Confédération
paysanne, 104, Rue Robespierre, 93170 BAGNOLET
par virement : Compte des Amis de la Confédération paysanne:
Crédit Mutuel, 8, rue St-Antoine, 75004
PARIS
Banque
guichet n°
compte
clef rib
10278
06041
00020002140
59
Mention : Solidarité Monsanto
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L’Union européenne dispose d’un arsenal réglementaire (entré en vigueur le 15 avril 2004) pour encadrer la mise sur le marché des OGM : directive 2001/18, règlement 1829/2003, règlement 1830/2003 et directive 90/219/CEE sont les principaux textes. C’est dans ce cadre, qui prévoit notamment la
traçabilité et l’étiquetage des produits (mention OGM obligatoire si un
produit alimentaire contient plus de 0,9 % d’OGM), qu’a été approuvée la mise
sur le marché de 18 OGM (essentiellement maïs, colza, soja et chicorée) pour
la culture, ou pour la transformation, ou comme aliments pour animaux, ou
comme denrée alimentaire. |
Mais les candidats OGM se pressent à la porte : plus d’une vingtaine de demandes doivent être examinées. Elles vont l’être et vont être autorisées, sous réserve d’une évaluation des risques par « l’Autorité européenne de sécurité des aliments » (AESA) qui est loin d’avoir toujours le même avis que des agences de contrôle ou de sécurité alimentaire des Etats membres. Mais sans aborder la question de la validité scientifique des tests menés, examinons la validité des procédures européennes qui mènent actuellement à autoriser, dossier après dossier, de nouveaux OGM, alors qu’une majorité simple d’Etats membres est CONTRE ces autorisations – pour ne pas parler de la société civile qui y est massivement opposée à 75%.
Comment en arrive t-on à une telle aberration ? Tout simplement parce que la Commission présente des propositions d’autorisation qui, toutes, ne recueillent pas de majorité QUALIFIEE (c’est à dire à trois niveaux : un seuil de voix pondéré au Conseil + un nombre de voix déterminé évoluant en fonction des adhésions, mais supérieur à 62 % de la totalité de la population européenne, + la majorité des Etats de l’UE).
Dans ce cas s’applique la procédure dite de « comitologie » (c’est à dire que la Commission consulte des comités compétents composés de représentants des Etats membres avant d’adopter des mesures d’exécution) : cela signifie que, en fin de compte, la Commission délivre toute seule ces autorisations, certes dans le respect des règles européennes fixées notamment par le Traité de Nice, mais dans le déni du principe de précaution et des demandes de l’immense majorité de la société civile !
Cela signifie que la Commission, toute seule, s’emploie à
faire lever les « mesures de sauvegarde » qui ont pu être prises par
certains Etats pour limiter ou interdire certains OGM sur leur territoire.
Voilà donc comment vont être autorisés le Colza GT 73 ou le Maïs 1507 (sans trop gêner d’ailleurs les autorités françaises qui a priori n’y sont pas hostiles).
Il faut
dénoncer ce système de fonctionnement, qui ne peut d’ailleurs que nuire à la
perception qu’a le public des institutions européennes à la veille du
référendum sur
Le 25
avril 2004, le Conseil des Ministres de l'Agriculture à Luxembourg ne veux pas
bloquer l'autorisation d'importation du maïs doux génétiquement modifié Bt 11 de
la multinationale suisse Syngenta, pour la consommation humaine faute de majorité qualifiée,
et c'est la Commission européenne qui doit maintenant prendre la décision
finale. Si la Commission autorise le Bt 11, il sera le premier aliment OGM
autorisé depuis le moratoire de 1999. Les ministres, 15 et pas encore 25, [ certainement pas
des représentants du peuple consommateur, alors de qui ??? ] sont des
incapables qui s’en remettent à des fonctionnaires, bravo la démocratie.
Le maïs
transgénique Monsanto MON
Si l'avis est public, les procès-verbaux de réunion de ce comité scientifique, l'EFSA (European Food Safety Authority), sont confidentiels. Comme le sont les débats des comités des pays membres, y compris ceux de la commission du génie biomoléculaire (CGB) française. C’est ce qu’on appelle … de la transparence.
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Nov. 2003 Le gouvernement de Tony Blair, malgré une forte opposition avait autorisé des tests en pleins champs. L'objectif de ces tests,
présentés comme les plus importants jamais menés dans le monde, était
d'évaluer l'impact des OGM sur la faune et la flore, et de valider la
technique … hélas, pour eux … |
Des cultures transgéniques de maïs, de colza et de betterave
à sucre ont été réalisées au côté de cultures traditionnelles équivalentes. Les
graines transgéniques avaient été modifiées afin de tolérer les herbicides.
Selon le rapport, les cultures transgéniques de betterave et de colza
causent plus de dommages à la nature que leurs équivalents non OGM. Les
organismes en question, en bouleversant l'équilibre naturel de la parcelle,
mettent notamment en danger certaines espèces animales comme les abeilles ou
les papillons. Selon le docteur Les Firbank, responsable de l'étude, la
poursuite des tests aurait conduit à une dégradation des graines, importantes
sources de nourriture pour les oiseaux.
Le maïs transgénique serait, lui, moins nocif pour
l'environnement que son équivalent non modifié. La présence de mauvaises
herbes, à la base de l'alimentation de certains insectes et oiseaux, y serait notamment
accrue. Notamment parce que l'herbicide associé est plus efficace que
l'atrazine qui a été utilisée dans 75 % des essais de cultures traditionnelles.
Résultat positif, mais entaché
d'un défaut propre à lui ôter tout intérêt puisque l'atrazine sera bientôt
interdite dans l'Union européenne, donc sans intérêt économique, sauf
pour les fournisseurs de graines bien sur.
Une étude publiée le 10 octobre par Science a montré une contamination
au colza transgénique le long de
Académie des sciences Les enjeux Ecologiste N°10 Divers infos Retour accueil
Le vote du Parlement Européen intervenu en
juillet 2003 sur la traçabilité et l’étiquetage des OGM complète la législation
européenne dans ce domaine et ouvre la porte à la levée du moratoire de fait
qui existe depuis 1999 sur les cultures d’OGM en plein champ. Cette législation ambiguë
explique le vote des députés européens Verts : les Français se sont
abstenus tandis que le reste du groupe a voté pour. En effet,
- cette législation est effectivement la plus
stricte au monde, le seuil de présence fortuite d’OGM autorisée dans les
aliments non-OGM étant de 0,9 %
pour les OGM autorisés dans l’union
et de 0,5 % pour les autres (ceci suppose que les gènes
transférés soient détectables à coup sûr, donc que les formules des gènes
transférés, amorces génétiques incluses, soient rendues publiques … mais avec
des sociétés peu enclines à la transparence ???)
- mais elle acte de fait que la contamination sera irréversible
puisqu’elle fixe un seuil de contamination qu’elle considère comme acceptable
et, surtout, elle ne met pas en œuvre une responsabilité environnementale à
travers le principe pollueur-payeur (aujourd’hui, un agriculteur biologique,
dont la récolte est contaminée par des OGM, ne peut se faire dédommager par
celui qui l’a contaminé).
Sous la pression des Etats-Unis qui veulent
absolument exporter leurs OGM dans le Monde entier et qui ont déposé plainte
contre l’Europe à l’OMC, il existe maintenant un risque réel que le Conseil des
Ministres lève le moratoire de fait.
Or,
la Commission elle-même reconnaît qu’il
sera difficile, voire impossible, d’assurer la cohabitation dans les champs des
OGM et de l’agriculture conventionnelle, qu’elle soit classique, paysanne
ou biologique. Elle laisse aux Etats et aux agriculteurs le soin d’assurer
cette cohabitation sans préciser qui
doit en payer le coût. L’agriculture biologique est particulièrement
menacée dans son existence car elle n’admet pas du tout d’OGM. Ceci est
d’autant plus scandaleux que les consommateurs sont majoritairement contre des
OGM dans leurs assiettes et dans les champs et très demandeurs de produits
biologiques.
Les Verts, demandent :
Ø
Au
Conseil des ministres, et tout particulièrement à la France, de ne pas lever le
moratoire sur la culture de plein champ des OGM tant que les divers problèmes (contamination
génétique, coexistence des cultures OGM et non-OGM, responsabilité
environnementale et financière des pollueurs, formule des gènes transférés
rendue publique) ne sont pas réglés ;
Ø
Aux élus
locaux des diverses collectivités territoriales (communes, intercommunalités,
départements, régions, parlementaires) de déclarer leurs territoires en zones
hors OGM par des délibérations, quelles que soient les réactions des préfets,
en s’appuyant sur la mise en place du protocole de Carthagène – depuis le 11
septembre 2003 – et sur la décision de la Cour de justice des communautés
européennes sur la demande autrichienne d’une zone non-OGM ; et d’aider au
développement de l’agriculture biologique, la demande s’adresse tout
particulièrement aux élus Verts ;
Ø
À la
Ministre de la recherche de lancer des études approfondies sur les flux de
pollen et la pollution génétique pour évaluer les risques à moyen et long terme
de l’introduction des OGM, en commençant par recenser l’intégralité des études
existant à ce jour.
Paris le 13 septembre 2003
Lettre ouverte de Jean
Pierre Berlan, directeur de recherches à l’INRA à l’Académie de sciences,
suite à la déclaration de 64
d’entre eux, s’exprimant au nom de l’Académie,
en faveur des
expérimentations d’OGM en plein champs. Lire la lettre
Moratoire Ecologiste N°10 Divers infos Retour accueil
Par Aurélien Bernier, Dominique Mourlane, Jean-Pierre Berlan (groupe
Ogm-Attac)
|
Les OGM (Organismes
Génétiquement Modifiés) sont doublement révolutionnaires. D’une part ce sont
des chimères génétiques, et d’autre part ces chimères sont brevetées. Une
chimère est un organisme vivant
constitué à partir de cellules d’espèces différentes. Ici, il s’agit, non des cellules mais des
gènes provenant d’espèces, d’ordre, de règnes différents (bactéries, virus, plantes, insectes,
poisson, mammifères), bref d’un organisme vivant quelconque pour les
introduire dans un autre organisme vivant. |
Cette opération fait du nouvel organisme une chimère
génétique et cette chimère fait l’objet d’un brevet. Le risque le plus évident,
et médiatisé, est alimentaire (malbouffe) et par conséquent aussi, un problème
majeur de santé. Ce risque est réel comme l’ont montré A. Pusztai et W.
Schubbert. Cependant certains scientifiques, dont les académiciens français, le
nient encore. La vérité est que c’est essentiellement l’incertitude qui règne
et pour longtemps.
En effet, nous sommes dans une situation où les
techniques ont une avance de plusieurs décennies sur les connaissances
scientifiques, situation certes fréquente, sinon quasi-constante en biologie,
mais introduisant une
situation d’irréversibilité puisque les constructions génétiques larguées ainsi
dans l’agriculture et dans les aliments ne pourront être rappelées .
L’aspect environnemental est évident.
Comme on ne peut pas arrêter le vent, les
abeilles, le pollen, les OGM contamineront les cultures normales (dont
biologiques, AOC, …). L’agriculture transgénique est hégémonique car elle
éliminera les autres formes d’agriculture.
L’aspect économique est tout aussi clair.
La technicisation des filières accélère la
concentration (et même la mondialisation) de l’agriculture et de
l’agroalimentaire. Qu’en est-il de la liberté des peuples si, un jour, un cartel
d’une demi-douzaine d’entreprises contrôlent la chaîne alimentaire mondiale ?
Est-ce bien prudent de confier l’agriculture, l’alimentation, et finalement le
vivant lui-même à un cartel de fabricants d’agrotoxiques - pesticides,
insecticides, herbicides, fongicides - s’autoproclamant industriels des “ sciences de la vie ” ?
L’aspect juridique est plus simple encore.
La directive européenne 98/44 permet des brevets sur
des organismes, gènes, parties du corps humain, … N’est-ce pas abaisser les
êtres vivants au niveau de marchandises ; un sommet de la chosification des
êtres vivant ? N’est-ce pas, plus prosaïquement accomplir le rêve séculaire des
sélectionneurs, interdire légalement aux plantes et aux animaux de se
reproduire et de se multiplier dans le champ du paysan ? N’est-ce pas faire de
la reproduction des plantes et des animaux le privilège du cartel des
agrotoxiques ? N’est-ce pas ouvrir la voie à une société de délation comme le
montre si bien l’exemple de Monsanto aux États-Unis et au Canada ?
L’association OGM Dangers et
D’autres intervenants du colloque parleront de
nombreux enjeux, en allant jusqu’à questionner la place de la science et de la
technique dans notre monde. Ainsi, des chercheurs en biotechnologie (dont un
Nobel) travaillent à “ fabriquer la vie à partir de rien ”. N’est-ce pas se
prendre pour des dieux ?
N’assiste-t-on pas à la mise en place de la religion
de la science dont les académiciens et les prix Nobel seraient les grands
prêtres ? Les OGM sont décidément multiformes !
* OGM dangers 24, rue du Cotentin, 75015 Paris
01.43.27.49.86 http://www.ogmdangers.org/
Moratoire Académie des sciences Les enjeux Divers infos Retour accueil
|
OGM, DE Colloque
des 20 et 21 juin 2003 sur les OGM : programme Qu’est-ce
qu’un 0CM? Hervé Le Meur 0GM
qui, où, pourquoi ? Christophe Noisette Asilomar
la science aux scientifiques LES ALTERNATIVES AU SUD Quelle
recherche agronomique pour nourrir le Sud ? Marc Dufumier |
LES ALTERNATIVES AU NORD
Comment
désherber sans 0CM ~ Claude Bourguignon
Quelles
semences pour demain? Véronique Chable
Le
geste auguste du semeur Raoul Jacquin
Pour
des semences libres ! Ariette Harrouch
Comment
généraliser l’agriculture biologique?
LES RISQUES DES OGM
Risques sanitaires de l’alimentation transgénique Arpad
Pusztai
Comment les 0CM sont-ils évalués officiellement ?
Gilles-Eric Séralini
La thérapie génique : un bluff? Jacques Testart
Des 0CM thérapeutiques aux armes bactériologiques Mae
Wan Ho
0CM et pesticides Charles Benbrook
ENJEUX DE SOCIETE
Les
0GM et l’Europe Paul Lannoye
Brevets sur le vivant Hervé Le Meur
0GM: manipulations en tous genres Jean-Pierre Berlan
Le déferlement des techniques Michel Tibon Cornillot
L’extension du domaine de
Main basse sur l’identité Danièle Epstein
LE COMBAT CONTRE LES OGM
Les campagnes contre les 0CM
La véridique histoire de Percy Schmeiser
ou le principe Pollué Payeur Corinne Smith
Interview
de Percy Schmeiser Teddy Goldsmith
0GM hors de Belgique S. Denys et B. Hennot
La fin de la faim dans INFOGM n°43 sur le site http://www.infogm.org/
Moratoire
Académie des sciences Les enjeux Ecologiste N°10 Retour accueil
Créé le 07/12/2003 mis à jour 19/05/2008