Le nucléaire toujours aussi préoccupant

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 Relance du nucléaire

Le climat, alibi classique des nucléocrates ne résiste pas à l’analyse, mais ça n’empêche pas le VRP du nucléaire franchouillard de proposer son EPR à tout va, quelque soit le régime en place ou les risques d’instabilités régionales. Si l’Iran dispose du nucléaire, c’est en grande partie grâce à la France ne l’oublions pas. l’Iran était actionnaire d’Eurodif et de Superphénix et c’est encore la France qui a favorisé l’installation du régime en place avec un célèbre réfugié politique à Neuphle le château. Sur la filière combustible, pour la centrifugation nous dépendons de la concurrence ; pour l’uranium : des exportations du Niger …

Pour faire de l’eau disent-ils dans des zones où le solaire est la solution, ou de la climatisation des nouvelles villes du Golfe, le summum du ridicule. On a bien du mal à refroidir les centrales l’été en France alors dans les pays comme la Libye ou les états du golfe excusez du peu !   

Il y a déjà une crise du personnel avec des départs massifs à la retraite tant aux USA qu’en Europe et il n’est pas sur que le personnel formé sera suffisant pour maintenir le parc actuel … sauf à négliger un peu plus la sécurité.

16 juillet 2007, très fort séisme de magnitude 6,8 à la centrale de Kashiwasaki Kawira

7 réacteurs nucléaires d’une puissance cumulée de 8.200 MW, quatre en service, trois en arrêt technique.

Vraiment pas de chance : le 16 juillet était un jour férié national au Japon, seuls 17 pompiers étaient de permanence dans la ville de 95.000 habitants de Kashiwasaki dévastée par le séisme. Cinq pompiers d’astreinte arriveront au bout d’une heure à la centrale pour éteindre le feu lié à l’huile isolante présente dans le transformateur et provoqué par l’affaissement du sol de 50 cm. Les canalisations d’eau pour lutter contre les incendies, endommagées par le séisme, étaient indisponibles, pas d’extincteurs adéquats et des moyens de communication défaillant, les routes défoncées … la totale.

Au Japon, les centrales nucléaires doivent supporter un tremblement de terre de magnitude 6.5, le séisme du 16 juillet était 3 fois supérieur à cette norme (échelle logarithmique). Les sept réacteurs ont tous subi des secousses supérieures aux secousses maximales prévues et sont fortement endommagées.

 

Ca n’arrivera pas chez nous ? Et pourtant EDF refuse de payer pour mettre ses centrales aux normes

- Depuis 2003, EDF refuse de payer les 2 milliards d'euros de travaux nécessaires

Pour Bugey et Fessenheim, les travaux sont inenvisageables vu l’âge des centrales, elles doivent être arrêtées.

- EDF a falsifié des données sismiques pour cacher les faiblesses de ses centrales.

La centrale de Belleville, comme celle de Dampierre, est concernée par le séisme de 1933, dit de Tigy, mais, pour faire des économies  EDF s’est autorisée à prendre comme référence un séisme datant de 1079, séisme ancien et peu documenté bien sur.

Les centrales nucléaires de Golfech, Saint-Alban, Nogent sur Seine,  Chooz, Blayais, le séisme de référence a été sous-estimé de la même façon.

Qui dirige la sécurité en France, l’ASN ou EDF ?

 4 Juillet 2007, l’incendie à la centrale de Krümmel (Hambourg) a compromis la sécurité du réacteur

Un incendie jeudi dernier dans un transformateur d'une centrale nucléaire du nord de l'Allemagne a eu des conséquences sur le réacteur, ce qui n'avait pas été révélé jusqu'à présent, a annoncé le ministère des Affaires sociales du Land concerné dans un communiqué parvenu mercredi.

Une pompe de stockage d'eau du réacteur est tombée en panne et l'ouverture de deux clapets de ventilation de sécurité a conduit à une retombée rapide du niveau de pression et de remplissage du réservoir sous pression du réacteur. Néanmoins, la sécurité de l'installation a été garantie "malgré ces anomalies", relève le ministère qui avait dans un premier temps affirmé que le réacteur n'avait pas été touché par l'incendie. L'incident, qui n'a fait aucun blessé, s'était déclaré à la centrale de Krümmel, dans la localité de Geesthacht, à 30 kilomètres en amont de Hambourg sur le fleuve Elbe.

 Incendie à la centrale de Ringhals dans la nuit de lundi à mardi 14 nov. 2006

La centrale de Ringhals avait échappé à la fermeture, après l'incident du 25 juillet. Mais l'incendie de lundi soir devrait maintenir le réacteur 3 à l'arrêt plusieurs jours. Coût : 10 millions de couronnes (plus de 1 million d'euros) par jour. Le réacteur fournit à lui seul 5 % de l'électricité produite en Suède.

 Forsmark Suède : à 7 minutes de la fusion du cœur

L’Europe est passée à deux doigts de la catastrophe nucléaire le 25 juillet 2006 à Forsmark en Suède. Selon l’ancien responsable de cette centrale, « C’est l’événement le plus dangereux depuis Harrisburg et Tchernobyl ».

Le 25 juillet 2006 un court-circuit dans le réseau électrique extérieur de la centrale a provoqué la perte d’alimentation électrique du réacteur n°1. Dès lors tout s’enchaîne, plus d’écrans de contrôle, plus de refroidissement, pas de démarrage du système de secours, 20 minutes d’angoisse pour arriver à un démarrage manuel de 2 des 4 groupes de secours pour au final passer à 7 petites minutes de la catastrophe.

Rassurant : le même défaut se retrouve sur un grand nombre de centrales à travers l’Europe … sauf peut être en France ???

 

Témelin, une centrale RMBK russe bidouillée à la sauce US pour la sécuriser, à la frontière Autrichienne août 2006, trois incidents en trois jours.

France, été 2006, les tours aéroréfrigérantes nids de légionelloses. Des problèmes sur les rejets.

Norvège, août 2006, incident grave sur un réacteur de recherche.

 Un arrêté scélérat tout à l’honneur de la nucléocratie : le Secret  Défense  Nucléaire

 

Secret défense : un élu vert Conseiller régional poursuivi, il a rendu publics les trajets ferroviaires de déchets nucléaires. … extraits  http://www.liberation.fr/page.php?Article=144271   Par Haydée SABERAN  mercredi 24 septembre 2003

 

Ils sont une petite dizaine devant la gare de Béthune, distribuant des tracts : «Ne prenez pas le train cette semaine !» De la part de militants Verts, l'injonction a de quoi surprendre. «C'est vrai que j'ai du mal à dire ça aux gens», reconnaît Dominique Plancke, président de la commission transports au conseil régional du Nord ­Pas-de-Calais. «Mais mon boulot, c'est aussi de veiller à ce que les TER circulent dans de bonnes conditions de sécurité.» Et pour les Verts, les conditions ne sont pas réunies. En cause : deux trains de déchets nucléaires qui traversent la région. L'un en provenance d'Italie en direction de Dunkerque, pour embarquer vers l'usine de retraitement de Sellafield (Grande-Bretagne) ; l'autre en provenance d'Allemagne, pour se rendre à La Hague. ( ... )

( … ) D'habitude, les Verts du Nord­ Pas-de-Calais, alertés par le réseau Sortir du nucléaire, se rendent sur les trajets des convois en pleine nuit et s'allongent sur les voies, pour stopper symboliquement les trains quelques minutes. Mais depuis cet été, les transports de déchets nucléaires sont classés secret défense, au motif que ces informations pourraient servir à des attaques terroristes. Et le fait de diffuser des informations précises sur les convois est passible de cinq années de prison et de 75.000 euros d'amende.

Il est désormais interdit de prévenir la population qu'un danger la menace. Pourtant, faire transiter des convois qui transportent des tonnes de déchets nucléaires, en plein jour, mélangés à de banals trains de marchandises, dans des gares fréquentées par des voyageurs, nous paraît une prise de risque énorme.»

 

Le conseiller régional Dominique Plancke est convoqué au tribunal de grande instance d'Avesnes-sur-Helpe (Nord) le 19 novembre 2002, pour avoir entravé la circulation d'un convoi dans la nuit du 19 février. L'attaché parlementaire de la sénatrice verte Marie-Christine Blandin, Alain Alpern, présent hier devant la gare de Béthune, attend, lui, sa mise en examen.

 

Le jour de l’audience, la procureure, Francine Rose, s'est agacée de la présence de deux anciens ministres de l’environnement cités pourtant comme témoins («un tribunal n'est pas une tribune») ­ mais a requis des peines d'amende faibles : 600 euros par personne. «Elle n'avait qu'à ne pas poursuivre», a persiflé l'avocat de la défense, Me Emmanuel Riglaire. Le dossier est mince : la clé nécessaire pour que le signal SNCF passe du vert au rouge n'a pas été retrouvée, malgré la fouille au corps des prévenus. Selon un expert cité par la défense, un seul conteneur de combustible usé contient un potentiel de radioactivité équivalent à plus du quart des rejets de l'explosion de Tchernobyl.

 Fermeture d'une usine de retraitement des déchets pour cause de fuite

 

16 juin 2005 : L'usine de retraitement de combustibles nucléaires usagés (THORP pour Thermal Oxide Reprocessing Plant) du complexe industriel de Sellafield, au nord-ouest de l'Angleterre, a dû être fermée en raison d'une fuite de liquide hautement radioactif, classé 3 sur l’échelle INES.

 

"près de 20 tonnes de combustible d'uranium et de plutonium mélangé à de l'acide nitrique concentré se sont échappées d'un tuyau cassé et se sont accumulées dans une chambre en acier inoxydable, devenue tellement radioactive qu'il est actuellement impossible d'y entrer".  Quelque 83.000 litres de liquide hautement radioactif ont fui depuis plus de neuf mois de la centrale nucléaire britannique de Sellafield : un volume tellement important "qu’il pourrait remplir la moitié d'une piscine olympique".  Des mois seront nécessaires pour récupérer le liquide et réparer les tuyaux endommagés, et Il faudra construire des robots spéciaux et utiliser des techniques sophistiquées.

C’est un véritable "désastre financier pour le contribuable dans la mesure où les revenus tirés de l'usine de retraitement, env.1,5 million d'euros par jour, sont censés financer le nettoyage des infrastructures nucléaires inutiles", d’autant qu’il a déjà du mettre la main au porte monnaie ( 9 milliards d’€ ) pour soutenir BNFL privatisée et en faillite. Le complexe de Sellafield, s'étend sur 10,3 km2, comprend 400 bâtiments et est considéré comme le site le plus radioactif d'Europe, pire que La Hague. L'usine THORP a commencé à fonctionner en 1994, et n'a jamais atteint ses objectifs. "En douze ans  elle aura retraité 5.644 tonnes de combustible sur les 7.000 tonnes fixées pour ses dix premières années. L'an dernier, elle n'a retraité que 590 tonnes sur les 725 prévues.

Alors que Tony Blair, a réclamé un débat sur l’option nucléaire, l'accident porte un coup dur à l'industrie nucléaire britannique confronté comme la France à l'épineuse question de la construction d'une nouvelle génération de centrales nucléaires. Le Royaume-Uni a du mal à remplir ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre et il comptait bien sur l'énergie nucléaire pour y parvenir.

 En France, le nucléaire risque un coup de chaud

 

Quel sera l'impact de la sécheresse sur le parc nucléaire français ?

A peu près nul selon les autorités de sûreté nucléaire, mais «inquiétant» selon le réseau Sortir du nucléaire. Après 2003, 2005 … 2006 …

 

Pour fonctionner, une centrale thermique à combustible fossile ou nucléaire a besoin d'eau, entre autres pour son circuit de refroidissement. Quand elle fonctionne à plein régime, une centrale nucléaire prélève selon sa puissance entre 300 et 400.000 m3/jour. Cette pénurie pose autant un problème de production que de sûreté, un réacteur à l'arrêt a toujours besoin d'eau pour refroidir son cœur. Autre souci, les rejets. Chaque centrale dispose d'arrêtés, … enfin en principe, (interministériels et préfectoraux) pour ses rejets chimiques ou radioactifs et ses rejets thermiques. En 2003 l'eau rejetée par les centrales dans les rivières était plus chaude que les seuils ne l'autorisaient et l'exploitant avait bénéficié de dérogations. Et ils avaient rafraîchir les murs de la centrale de Fessenheim en bidouillant, la température frôlait les 50°C à l'intérieur des bâtiments et les organes électroniques de pilotage n’aiment pas plus que nous la chaleur.

 

Toutefois, l'ASN est catégorique, … autant que pour le nuage de Tchernobyl, «l'épisode de 2003 n'a posé aucun problème de sûreté», et on va les croire sur parole. Ce n'est pas le nucléaire qui va nous sauver du réchauffement climatique, mais c'est le réchauffement qui met en échec le nucléaire.

 

Qu'il s'agisse du pseudo-ministère de l'Ecologie ( Elle n’y connaît absolument rien et elle ferra là où on lui dira de faire ), d'EDF ou de l'ASN, chacun affirme avoir tiré les leçons de la canicule. Comment ? mais en changeant les règles du jeu : pour ne pas risquer de dépasser les seuils, EDF a décidé de les relever. C’est simpliste mais il fallait oser !  «Pour les centrales du futur, dès la conception, les hypothèses extrêmes doivent être réajustées de quelques degrés». C'est la seule solution pour EDF à moyen et long terme car il sera difficile d'éviter d'autres phénomènes climatiques intenses à l'avenir. Il ne restera plus en service que les centrales maritimes et encore si la prolifération d’algues le permet.

 

   Retour page accueil               Créé le 21/06/2005      mis à jour le : 02/02/2011