Manger Bio, un luxe, un plaisir, un devoir ?

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Conférence débat au Café Cultures de Draveil

Le 29 novembre 2006 à 20h30

Animé par Mr Marc Grollimund Agroécologue, Botaniste et Enseignant en maraîchage Biologique

Avec la participation de :

Ø  Mr Bruno Dufételle          Pt de la coopérative « la forêt »  Biocoop de Montgeron et de Soisy

Ø  Mr Guy Bestelle              Pt  UFC Que Choisir de Draveil

Ø  Mme Sophie Bisch           AMAP de Viry Chatillon

 

80 personnes ont participé à ce premier débat organisé à Draveil, c’est peu en regard de l’urgence écologique, mais c’est déjà bien, ne pas passer une soirée devant sa télé pour s’informer directement c’est un début.

 

La thématique de l'alimentation bio recouvre de nombreux domaines

- Santé : quel bénéfice et à quel prix,

- Producteurs : une agriculture peu ou pas subventionnée.

- Agriculture : coexistence de l'agriculture intensive et du bio, des OGM …

- Environnement : un impact positif sur la pollution des sols et des eaux, pas de pesticides ni intrants polluants …,

- Transports : le bio et les cultures vivrières de proximité,

- Economie : les labels, les menaces sur la production bio, la réglementation européenne …,

- Vie scolaire : cantines.

 

Pourquoi manger bio ?

Un aliment bio a une densité nutritionnelle plus importante, il n'est pas gorgé d'eau comme beaucoup de produits conventionnels. Plus riche en nutriment, il est donc plus goûteux et plus apte à rassasier. En outre, le bio évite de s'exposer à des polluants chimiques dont l'accumulation est susceptible de provoquer allergies et cancers : pesticides, dérivés des nitrates, additifs alimentaires... Manger bio, c'est préserver sa santé et son environnement.

 

Pourquoi un produit issu de l'agriculture biologique est-il en moyenne 25 % plus cher ?

Principalement en raison de la politique agricole menée en France. Parce qu'elle utilise des méthodes moins intensives, sur de petites surfaces, l'agriculture bio perçoit beaucoup moins d'aides que la conventionnelle. En outre, les agriculteurs bio supportent le coût des contrôles dont dépend la certification bio AB. En élevage laitier, un producteur bio touche 40 à 50 % d'aides en moins pour une surface équivalente, ce qui explique que le lait bio coûte 30 % plus cher.

La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) des régions de France demande une rémunération de reconnaissance de paysans bio français, pour les bénéfices environnementaux et sociaux non marchands que la société retire de leurs pratiques. Le Ministère de l'agriculture n'a pas choisi d'en faire une mesure nationale, et laisse ses délégations régionales décider si elles souhaitent cette rémunération de reconnaissance ou seulement une aide durant la période de conversion à l'agriculture biologique, créant ainsi des distorsions de concurrence entre producteurs selon les régions, et ajoutant encore à celles existant déjà avec les producteurs d'autres Etats européens qui ont cette rémunération depuis longtemps. Le coût et au financement de cette mesure étant assurés par la PAC.

Pour les produits conventionnels, les coûts ne sont pas tous répercutés sur l'étiquette, mais ils sont supportés par les contribuables via les subventions agricoles et les frais de dépollution. Et pourtant le bio ne revient pas forcément plus cher...

Oui, on peut manger bio sans dépenser plus à condition de savoir rééquilibrer son alimentation. En réduisant les produits carnés au profit des céréales et des légumineuses, en favorisant les filières économiques locales et la production de proximité, on peut même économiser.

 

Cela peut-il s'appliquer dans la restauration collective ?

C'est ce qui se fait désormais dans de nombreuses communes et notamment à Paris, où Jacques Boutault, président de la Caisse des écoles du 2ème arrondissement, s’est attaché à améliorer la qualité des repas dans les cantines scolaires par l’introduction, au quotidien, de produits sous signe officiel de qualité (AB, AOC, label rouge ou certificat de conformité) et ce, à la grande satisfaction des enfants et des parents d’élèves.

Privilégier l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique dans les repas des centres de loisirs, comme le préconise ce nouvel amendement du groupe Les Verts, non seulement va dans le sens de l’amélioration de la qualité nutritionnelle de l’alimentation destinée aux enfants mais également, et plus généralement, s’inscrit dans une démarche de respect de l’environnement, notamment parce que les producteurs de produits biologiques n’emploient pas d’engrais chimiques.

A Paris, le bio coûte 25% plus cher qu’une alimentation classique. Aussi pour éviter une envolée des prix du ticket de cantine, les repas des cantines du 2ème arrondissement sont passé de 5 à 4 composants par repas et l’éventail des tarifs est passé de 5 à 8 tranches. En fonction des revenus familiaux, le coût d’un repas dans une école du 2ème arrondissement va de 15 centimes à 3,60 euros.

Mais le combat est loin d’être gagné et il faudrait que l’Etat consente enfin à aider les producteurs bio pour que ces prix puissent être maintenus.

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En savoir plus sur :     http://www.unplusbio.org/       http://www.autourdubio.fr/

  

   Retour accueil                          Créé le 24/10/2006         mise à jour   05/02/2011