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Avril
2008 des émeutes de la faim à travers le monde. C’est encore d’actualité en
2011.
L'augmentation des prix des céréales et
du riz va avoir un effet qui risque d'être catastrophique dans les pays qui ne
sont pas en autosuffisance alimentaire, malgré le coup de pouce des fonds
européens destinés à l'agriculture dans les pays en développement qui
pourraient être doublés à 1,2 milliard d'euros pour la période 2008-2013. Par
ailleurs la seule aide au développement ne suffira pas en particulier pour
enrayer les effets dévastateurs du réchauffement climatique. Des mouvements,
parfois violents, se multiplient dans les pays les plus pauvres de la planète
qui subissent de plein fouet la hausse des prix du blé, du maïs ou du riz.
Malgré cette situation critique, les
pays de l'UE ont diminué leur aide au développement en 2007. Les reculs les plus
forts sont du fait de la France (0,39% du PIB en 2007, contre 0,47% en 2006) et
de la Grande-Bretagne (0,36% contre 0,51%). Les beaux discours de Sarkozy
annonçant l’augmentation de l’aide pour 2008 ne trompent personne, c’est juste
un rééquilibrage d’urgence voire même de façade.
Un cercle vicieux du commerce
international. Les subventions aux agriculteurs des pays riches favorisent les
surplus qui vont ensuite aux pays défavorisés, dumping détruisant au passage
les agricultures locales d’autosuffisance, d’une part et imposition à ces même
pays de privilégier des cultures d’exportation vers les pays riches et la folie
des agrocarburants d’autre part.
Un
coût de l’énergie qui ne cesse de grimper, les 125 dollars du baril sont dépassés.
La crise énergétique nous guette face à l’augmentation de consommation de pays
surpeuplés du continent asiatique notamment et au refus des pays occidentaux de
réduire le gâchis. Les réserves ne sont pas inépuisables, il reste du pétrole
et du gaz certes, mais plus pour longtemps et à un coût d’exploitation et
d’impact écologique (schistes bitumineux et gaz de schistes notamment) plus
élevé.
Le
développement des agrocarburants décidé en toute hâte à détourné la vocation
vivrière des cultures au profit des cultures de palmiers, de soja transgénique
(en plus) et autres déboisements de forêts qui entraînent à leur tour un
appauvrissement et une stérilisation des sols lessivés
Pour
ne rien arranger un séisme de très forte magnitude a touché le sud ouest de la
Chine, faisant de nombreuses victimes, mais aussi affectant les barrages
nombreux de cette région ce qui ne sera pas sans conséquence.
De
milliards en milliards, tout est relatif : le déficit de la sécu en
France : 9, les cadeaux aux riches : 15, les pertes des
banques françaises : 20, … on passe aux guerres d’Irak et
d’Afghanistan : 1.500 et on arrive à la fraude fiscale : estimée à
10.000 milliards de dollars.
La
crise financière qui touche les US s’est invitée en Europe, elle frappera aussi
la Chine et les pays fournisseurs d’hydrocarbures … plus de 1.000 milliards de
dollars évaporés, mais pas pour tout le monde (le coût de la guerre en Irak
comme par hasard) … c’est le modèle de
développement occidental qui est remis en cause, basé sur la finance et la
seule croissance du profit à tout prix.
Après
la banque et l’immobilier, c’est le secteur aérien intérieur des US qui se
retourne : la sécurité des avions n’est plus assurée, pour survivre, les
compagnies ont sacrifié l’entretien des appareils. On apprendra probablement
ensuite que c’est la même chose un peu partout, et notamment dans le secteur
énergétique nucléaire, c’est ce qui est jugé comme non rentable immédiatement
qui est sacrifié en premier, il suffira ensuite de convaincre et de faire peur
pour que ce soit le consommateur de base qui paye la facture, c’est la
mutualisation des risques qui prévaut dans un système ultra libéral. Un exemple
tout frais : la Banque d’Angleterre a offert
aux établissements bancaires de troquer leurs crédits immobiliers à risque
contre des titres d’Etat, pour une valeur de 50 milliards de livres
(62 milliards d’euros). Un échange d’actifs ouvert pour un an, avec un
renouvellement possible pendant trois années. Inspiré par une action similaire
de la Réserve fédérale américaine le mois dernier, le geste a été largement
applaudi par les banques, les contribuables feront peut être la gueule plus
tard.
La
crise écologique est devenue palpable, le changement climatique engagé, la mauvaise
gestion ou plutôt l’absence de gestion des déchets (le scandale du tout
incinération, la faiblesse du tri et du recyclage), la surexploitation des
ressources, l’exposition des populations à une toute une gamme de produits
chimiques toxiques de plus en plus prégnante (d’origines industrielle –
agricole – militaire …). Malgré un affichage de plus en plus efficace de la
publicité pour le développement durable, très porteur, on ne sent pas
réellement la volonté des firmes à vouloir prendre en compte ce défit. Tous
surfent sur la vague mais le modèle reste toujours le même, les OGM sont bien
le symbole de la lâcheté des politiques face aux nécroentreprises., et c’est
une ministre de l’environnement UMP de surcroît qui le dit, un éclair de
lucidité.
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Créé
le 27/12/2007 mise à jour 04/02/2011